Les Chroniques de Nerÿe
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 Intrigue n°1 : Un Hiver sans fin

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Khëradashulzâmn
Premier Dragon
Khëradashulzâmn
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Intrigue n°1 : Un Hiver sans fin

La toundra de Thorgard, tertre aride et sauvage où pas un être ne vivait, ou plutôt, lieu qui réunissait en son sein les créatures les plus âpres et sauvages des terres de Nerÿe. Pas un endroit était aussi impitoyable  pour les humanoïdes que ces étendues glacées, tous ou presque, peut-être la chaleur des déserts d’Ilhnedrin pouvait égaler cet endroit. Mais pour l’heure c’était le froid mordant qui saisissait à la gorge et non l’acre brulure du soleil.
Ceux qui furent les premiers à découvrir la crevasse où était renfermée la dragonne, étaient tombés dessus par hasard. Un détournement du temps et du destin que les dieux et les êtres pourraient qualifier d’aléatoire et de parfaitement utopique, car jamais un être n’aurait pu la trouver s’il avait désiré le faire. Cette anfractuosité masquée par des siècles de poudreuse, cavité qui veillait sur le sommeil éternel de l’être millénaire, était trop insaisissable. Ainsi, ce ne fut que le pied d’un téméraire chasseur en quête de gloire qui fit apparaitre à la lumière du jour ce lieu perdu.
Têtes  baissées, ils courbaient sous le vent. Depuis que la tempête venue du nord avait fondu sur eux en hurlant.  Ils connaissaient la région, mais malgré tous ces lieux inhospitaliers étaient rudes pour ces hommes, ainsi ils avançaient à pas lent. Un petit détachement guerrier était parti le matin de ce jour-là afin de combattre l’un des dragons des glaces qui hantait ces lieus damnés et alors qu’ils marchaient l’un d’eux tomba et brisa une congère, chutant dans une crevasse en pente, qui  révéla dans ses tréfonds l’existence d’une caverne de glace, illuminée d’une lumière rare.
Alerté ses compagnons le rejoignirent et ce qu’ils découvrirent avec leurs camarades, fut au-delà de l’inimaginable.  Ici gisait la plus grande carcasse de dragon qu’ils n’avaient jamais vu, prisonnière dans la glace à l’éclat tranchant et semi-transparent.  Plus grande que ce que leur imagination aurait pu leur offrir de possible. La tête de cette créature était plus haute que 7 sept hommes de grande taille et le reste étaient à l’aune de cette démesure.

À partir de cet instant, tout alla très  vite. La rumeur se rependit comme une trainée de poudre, les chasseurs à partir de l’instant où ils revinrent dans la civilisation en parlèrent et les premiers murmures se gonflèrent et passèrent les frontières attirant dans leur sillage les protagonistes  d’abord curieux, puis avide du pouvoir que renfermait dans ses entrailles la créature.  L’Empereur des humains, Märblen Nhyvar'dîm,  lorsqu’il eut vent de cette découverte fit fermer le site et garder par soldat Kharvarîms.  
Un campement de fortune avait été dressé dans les environnements  de la caverne, qui était aux mains des artisans qui essayaient d’extraire de sa caverne glacée le dragon.  Ce lieu était le seul habitable à des lieux à la ronde et les quelques bourgades qui auraient pu être atteignable n’étaient que de petit hameau  de mineur et de fermier à plus de dix heures de route.
Le jour était déjà bien avancé,  plus de la moitié de l’après-midi était derrière eux et une partie des personnes du campement était réunie autour d’un feu en train  de se restaurer.  Ainsi, cet endroit était perdu en plein cœur de la toundra aussi glacé et rude que le climat du lieu qui l’entourait et les seules choses qui déridaient ses gardiens et les personnes attelées à la tâche de l’excavation étaient l’alcool et les frugales repas qui servaient de pitance.  Et si le moindre curieux approchait un peu trop du site, il se faisait arrêter par des Guerriers Kharvarîms à la mine plus que patibulaire.

Citation :


    Modalités de l'intrigue :
  • il s’agit d’un message d’introduction afin de vous positionner de façon général avec le contexte de l’intrigue. On vous laisse le temps de réagir et de faire ce que vous souhaitez où penser bon de faire pour le début avant la prochaine intervention de Khëradashulzâmn.
  • Merci de privilégier les réponses à l'intrigue avant vos autres RP ! Ainsi, les choses iront plus vite et l’action sera d’autant plus intéressante.
  • N'hésitez pas à relancer l'intrigue selon vos envies et vos idées. Les initiatives pourront être récompensées !

MessageSujet: Intrigue n°1 : Un Hiver sans fin    Intrigue n°1 : Un Hiver sans fin  EmptyVen 15 Nov - 13:53
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Kylia Zraden
Kylia Zraden
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La première chose qu’elle se demanda une fois les premières neiges en vue ce fut bien pour quelle raison aussi lointaine qu’obscure on l’avait envoyée si loin de ses mers chaudes et colorées afin de récupérer ce que le reste de dignité humanoïde commandait à l’avidité ; l’orahlyte. Au-delà même de toute mesure, cette quête aussi dangereuse que folle ne faisait nullement partie des préoccupations des aigues que l’on avait envoyés avec empressement comme l’élite de leur peuple, et surtout comme amuse-bouche potentiel de l’énorme carcasse toujours intacte prisonnière dans la glace quelques dizaines de mètres sous la surface gelée d’une terre hostile, tout comme ses habitants. Pour le moins le peu qu’ils en avaient vu. Aussi fermés et secs que leurs portes séchées au blizzard ardent, il s’avérait difficile d’engager une conversation simple, ne serait-ce que pour trouver son chemin. Loin des ports et autres villes carrefours qui servaient de zones d’échanges entre peuples ou entre êtres vivants, la communication était une chose nettement moins innée car moins évidente à mettre en pratique, quelle que fût la population de la bourgade dans laquelle vous demeuriez. On dit que le froid rapproche les êtres, faut-il encore avoir l’envie et la possibilité absolue sans risque de perdre un membre ou d’y laisser la santé de sortir de chez soi pour élargir son cercle de liaisons. Possibilité dont Kylia doutait grandement au vu de la sensation cruellement mordante et tenace de froid qui la pénétrait jusqu’aux os malgré les épaisses couches qu’elle vêtait dans une vaine tentative de rester intacte.

Si ce n’étaient leurs habits plus sombres et leurs cheveux bariolés, la petite troupe d’aigues aurait pu sans aucun souci se fondre parfaitement dans ce décor d’un blanc éblouissant. Elle devait paraitre bien singulière, la petite procession lourdement emmitouflée qui avançait péniblement ! Un pas dans l’autre comme les loups, plus pour faciliter leur avancée que pour cacher leurs traces. Bien loin de se figurer un seul instant que l’on pût s’attaquer à eux dans un endroit aussi solitaire, économiser des gestes alourdis et engourdis en puisant dans les efforts du premier passé relevait plus de la méthode de survie savamment calculée. Si en mer ils avaient tous l’habitude de surveiller les moindres recoins de l’horizon ou des profondeurs et d’y débusquer les embûches, ces terres constituaient à elles seules un danger, inconnu et immense, contre lequel ils ne pouvaient rien faire, si ce n’était claquer des dents et plisser les paupières pour supporter le vent et le froid qui les assaillaient consciencieusement. L’incarnat ordinairement plus foncé des lèvres de la jeune aigue avait viré au violet sombre et ce n’était pas faute de les avoir masquées d’une étole de laine, dure et rêche. Ses pommettes arboraient elles aussi les couleurs du décor, et il s’en fallait de peu avant que sa peau ne commençât à peler depuis le temps qu’ils progressaient dans ce climat peu accueillant. Si l’originalité physique des aigues pouvait avoir un attrait quelconque dans des terres plus habituées à leur passage, ils tenaient plus en cette journée fraichement commencée des momies empaquetées de l’ancien temps que des fiers marins montrant muscles et tenues chamarrées. Car dans la solitude de la toundra, malgré la proximité des autres, la peur et la douleur les tenaillaient plus que toute autre chose.

Plusieurs personnes sur leur chemin s’étaient hasardées à leur dire qu’ils n’avaient rien à faire loin des mers. Et en cela, aucun de ces infortunés voyageurs ne leur donnait tort. Mais il y a des choses auxquelles on ne peut pas dire non. Et ce périple en faisait partie. Kylia s’en souvenait dans les moindres détails –et il ne lui fallait de toutes les façons pas beaucoup d’efforts pour s’y replonger, cela ne remontait pas si loin en arrière- et quelque chose lui disait que le regret qu’elle ressentait en ces instants difficiles n’était que le prélude à des infamies bien pis encore. La Vaghar avait besoin d’eux pour caresser l’espoir d’obtenir l’orahlyte, ou pour le moins une contrepartie qui lui fût suffisamment avantageuse. Ce qu’elle avait sans doute refusé de leur avouer en leur annonçant comme un honneur le fait de servir sa couronne, c’est que leurs chances de survie seraient minces. Les autres n’en pensaient pas un traitre mot ou n’osaient évoquer une telle pensée publiquement, mais c’était ce qu’elle ressentait au fond d’elle. Son corps luttait contre le froid, mais le combat serait tout autre une fois sur place, il ne fallait pas avoir la science infuse pour le soupçonner ni même le savoir. Le problème premier n’était nullement la diplomatie, car en matière d’entente les humains et les aigues n’étaient pas connus pour beaucoup se quereller. En revanche, un tel enjeu dans la balance changeait complètement la main, et c’était bien ce qui ennuyait la jeune aigue dans l’histoire car le jeu partait faussé et avant même que les cartes ne fussent jetées sur la table, elle savait déjà que la moindre erreur d’une part ou d’une autre pouvait prendre des proportions démesurées comme devenir prétexte pour un lien plus fort encore entre leurs deux étendards. Elle n’y connaissait rien au pouvoir, mais il ne fallait parfois pas aller bien loin autour de soi pour comprendre comment fonctionnaient ces réseaux qui paraissaient pourtant si complexes. Quand deux enfants désirent la même chose, ils se chamaillent jusqu’à ce que l’un l’emporte ou ils se rapprochent pour la partager.

Ils étaient partis avec l’assurance qu’une missive avait été envoyée pour prévenir l’Empereur humain que des renforts avaient été amicalement envoyés afin de leur prêter main forte dans pareille entreprise. Aucun d’entre eux n’aurait douté de la parole de la Vaghar, cette mère pour son peuple qui ne lui souhaiterait aucun mal, pas même pour un peu plus de pouvoir. En quoi cependant pouvaient-ils être certains que cette missive fût bien arrivée en des mains bien intentionnées ? Ou même qu’elle eût quitté l’enceinte du palais ? La pêcheuse de perles se souvenait de ce picotement désagréable qui avait animé le creux de ses reins. Ils étaient tous jeunes et en bonne santé, ils avaient tous des capacités physiques et pratiques particulières. Elle était se faisant la seule femme au milieu d’un groupe d’hommes robustes, et ce choix n’avait rien d’anodin, il n’avait jamais été question de le lui cacher. La famille Zraden reconnue pour ses qualités en tant que fournisseur de gemmes marines se devait d’être présente pour une étape cruciale qui si tout se passait comme prévu n’avait pas lieu d’être : le transport et la conservation du précieux objet d’une convoitise unanime. A moins qu’elle n’eût des talents qu’elle-même ne soupçonnaient pas de poindre en elle un jour, Kylia savait et avait tu que les perles étaient une toute autre affaire qu’une ressource si rare et si dangereuse à l’approche que personne n’avait pu lui dire à quoi cette orahlyte fût sensible ni les dimensions ou la forme sous laquelle elle pourrait apparaitre. Sa présence était inutile, mais pour les probabilités infimes pour lesquelles ça ne serait pas le cas, elle se devait de faire honneur à sa famille, à son peuple. Elle portait une honte suffisante sur les siens avec un célibat trop prononcé pour un âge qu’ils qualifiaient d’avancé, elle ne pouvait pas faillir à cette tâche qu’on lui imposait.

La journée était bien entamée quand ils furent en vue des premiers gardes. Les armes n’étaient pas pour rassurer les marins, qui malgré d’excellentes capacités aux travaux divers n’étaient qu’une bande d’incapables s’il fallait affronter des mains, a fortiori des lames. Une tension palpable monta dans la petite troupe, qui s’arrêta un moment le temps de réfléchir à la situation. L’immobilité n’arrangea pas la sensation de froid, malgré une clémence dans les caprices du vent qui leur permit d’abaisser leur cache-nez de laine épaisse sans qu’ils ne claquassent trop des dents. Les questions fusèrent, tout comme les doutes. Alors que pas une seule fois la parole de leur bien aimée souveraine ne fut remise en question sous quelque prétexte que ce fût, la situation ne leur donnait pas le choix. La missive aurait-elle bien eu le temps d’arriver ? Etait-elle seulement partie ? Et si elle était arrivée au su de l’Empereur, aurait-il eu le temps de passer le mot à ses troupes afin d’éviter tout malentendu ? Ils étaient partis seulement quelques jours après être passés devant la Vaghar pour préparer le voyage. Combien de temps fallait-il pour un message pour parvenir à deux destinations différentes ? Avait-il fallu du temps à l’Empereur avant de prendre une décision ? Et si la réponse eût été négative, aurait-on essayé de les prévenir avant d’arriver à leur point de chute ?

« Vous pensez que l’on aurait pu nous mentir ? »

Le constat était bien amer, mais la réponse n’avait aucun visage, ni celui terrible de l’affirmation ni celui candide de la négation. Peut-être les aurait-on envoyés dans ces terres gelées sans avoir de véritable réponse de la part des humains. Et si ce n’était qu’une stratégie politique de la part de leur reine, qui viserait à faire croire à tout le monde qu’ils étaient parmi la masse pour une bonne cause ? Ils se demandaient quelle était la meilleure tactique : les mettre au courant et leur obliger le mensonge ou ne rien leur dire et laisser les choses se faire. L’adrénaline montait. Ils étaient seuls. Mais ils étaient tout de même dix et ils pouvaient encore se serrer les coudes. Le mieux restait encore de ne pas se risquer à des bravades. La fierté était sans doute l’un des problèmes des Ethérés, mais dans une situation aussi inégale, mieux valait ranger son égo sous cape. Ils résolurent d’une solution d’appoint, prudente et pleine de cas où qui n’en finissaient pas d’apparaître et de se remplacer.
« Kylia, tu es une femme, ils n’oseront sans doute pas t’attaquer ni te violenter. Nous resterons en retrait quelques pas derrière toi au cas où, mais il serait mieux que tu prennes la parole. »

Son sang se glaça, cette fois littéralement. Elle savait qu’il n’y avait pas non plus tant de possibilités et qu’ils prenaient un moindre risque en la laissant s’avancer elle, petite et inoffensive, plutôt qu’eux, grands et costauds. Dans un soupir elle opina du chef et tous parcoururent la distance qui les séparait du premier barrage de gardes d’une démarche lourde et brinquebalante du fait de la neige et de l’engourdissement encore tout récent. Avant de faire les derniers pas, légèrement hésitante et pourtant prenant son courage à deux mains, Kylia ôta son capuchon, se parant d’un léger sourire avenant malgré une folle envie de prendre ses jambes à son cou loin de ce traquenard. Son instinct lui disait que le danger était bien plus pressant que ces entreprenants aveugles imaginaient et elle espérait que la fatigue et la peur de l’inconnu lui fissent perdre les quelques convictions qu’elle avait avant de quitter ses mers limpides. Ses cheveux aux couleurs vives se recouvrirent d’une fine couche de flocons, et le bourdonnement du vent atteignant déjà ses oreilles. Les muqueuses de ses branchies furent frappées de plein fouet par la morsure du froid, le sang vivifié affluant par à-coups au rythme plus rapide des battements de son cœur. N’osant s’approcher de trop près, elle prit le parti de parler plus fort pour se faire entendre :
« Je vous souhaite bien le bonjour, messieurs. Nous avons été envoyés par notre souveraine afin de vous prêter main forte dans votre entreprise. Peut-être avez-vous déjà été informés de notre venue ? Nous venons de Brimaën. »

Quelle que fût leur réaction, tout  n’était plus qu’une question de secondes. Si l’on s’était joué d’eux, il était déjà trop tard. Mais s’ils étaient les bienvenus dans l’aventure, quelque chose lui criait au fond d’elle que c’était aussi déjà trop tard pour reculer, et que cette puissance enfermée sous les glaces éternelles de la toundra n’était que le début d’une longue série d’infortunes.
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Intrigue n°1 : Un Hiver sans fin

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