Fruit d'un père Ilnhedrîns et d'une mère Melborienne, Kaheena doit son physique avantageux à sa grand-mère, une sorcière. Elle a hérité de sa longue chevelure d'or de sa génitrice et du teint halé du sang de son patriarche. Sans être une égérie de sa race, l'humaine a su se démarquer par son charisme et charme naturel. Son minois n'en est pas moins agréable, ses traits sont un savant brassage de finesse qui subliment des lèvres à la courbure délicate et désirable embellies d'un grain de beauté au dessus de sa lippe supérieure droite, cette petite mouche a épris plus d'un homme. Son nez inspire toute la droiture de ses airs hautains et de son port altier, héritages melboriens. Son regard dur et perçant s'accorde parfaitement avec son allure orgueilleuse néanmoins Kaheena pourrait vous surprendre avec ses yeux d'ambre de biche esseulée mais prenez garde, la comédie fait part à son être.

La Dame met souvent en valeur ses courbes avec de riches tissus et parures d'or et de gemmes précieuses car en tant que maîtresse du Roi, elle se doit de lui plaire. Elle possède une riche garde de robe composée d'étoffes colorées aussi variées que le sont ses bijoux et chaussures. Ses préférences se portent principalement sur le rouge carmin qui indiquent intrinsèquement la richesse qu'elle possède, le blanc ivoire qui sait magnifier son teint doré et le jaune impérial lui rappelant l'or. Sa démarche est souvent un atout de séduction tout comme sa gestuelle calculée, semblable à un Amphisbène charmant de ses ondulations ses victimes. Kaheena possède un accent prononcé roulant souvent les « r » qu'elle peine à masquer. Sa voix est plutôt rauque voir même cassée. Souvent, elle sublime sa peau de quelques arabesques d'hénné, prétendant à un penchant mystique.

La Dame des Mers des sables possède un caractère de feu. Incandescente, elle n'a, de fait, pas sa langue dans sa poche mais elle a su apprendre à maîtriser son impulsivité car les ardeurs ne sont pas forcément les meilleurs amis de la politique. Kaheena est devenue une opportuniste. Elle a su apprendre à jouer du silence qui n'est pas forcément le signe de la soumission mais plutôt de l'intelligence. Profondément manipulatrice, elle sait autant manier la douceur que la cruauté. La Dame a souvent peu de scrupules tant qu'elle arrive à ses fins car elle déteste par dessus tout perdre. Plutôt rancunière, il est peu prudent de la contrarier car il n'est pas pire ennemi qu'une femme en colère. Son courroux est à la hauteur de son orgueil et de son sentiment de supériorité. Il faut le dire avant d'en arriver là où elle est, Kaheena a souffert. Son être est la somme des expériences qu'elle a vécu. Sachez qu'au premier abord, ses airs doux et inoffensifs ont fait tomber plus d'un, femmes et hommes confondus. En contrepartie, Kaheena peut surprendre par son côté paisible. Tant qu'elle ne désire pas une chose ou qu'on la laisse tranquille, elle est aussi sereine que l'eau qui dort. Il se peut même qu'elle se montre affectueuse car elle apprécie le contact si bien que ses gestes familiers endorment la méfiance qu'on pouvait lui dédier. Avant, elle est une Intrigante.

Avant tout, le Père de Kaheena est le fruit de la perversité et l’obscénité de son grand-père, une riche marchand, dirigeant le Canton de Zaaldrīzés avec une sorcière du Clan Noir. Il est aussi le premier fils de la longue lignée des Zaaldrīzés car sa mère adoptive était une femme peu fertile qui ne sut donner d'enfants à son époux. Et puisque ce dernier était las et avait finalement succombé à ses envies, cela l'arrangea bien d'avoir un héritier, aussi bâtard soit-il. D'ailleurs, sa femme ne fit pas long feu et la maladie l'emporta. Ainsi le Grand-père de Kaheena, aussi nommé Évrash, prit pour épouse une seconde femme. Et son fils, Rahaal, put jouir de nombreux frères et sœurs. Car Évrash avait grand soucis de faire prospérer sa maison et plus encore son canton. Il n'y a pas meilleur allié pour un Ilnhedrîn qu'un Melborien contenté – quoi de mieux pour surveiller un Melborien que d'y fourrer son nez intimement dans la dite famille et ce par le biais d'un mariage – Évrash fit épouser à Rahaal, une Melborienne, Ravenna, fille d'un « lieutenant » de l'armée. De cette union naquit enfin Kaheena, elle-même possédant frères et sœurs, cadette de leur premier enfant, son frère aîné. Lors de ses premières années, Kaheena reçut toute l'attention qu'une famille « noble » et importante pouvait donner à ses enfants. Elle fut prise en charge par deux nourrices qui devinrent ses mères de substitution. Durant son enfance, elle fut comblée, gâtée de la meilleure façon qui soit. C'est à cette époque qu'elle commença à voyager, visitant les diverses contrées Ilnhedrînes. Lorsqu'elle fut en âge d'être instruite, on la confia à des maîtres. Plutôt assidue et passionnée, elle appréciait apprendre de nouvelles choses. Les hommes lui enseignèrent les lettres et les langues ainsi que l'algèbre et la géométrie aussi basique soit-elle, l'Histoire des peuples et du monde, la monte, etc. Les tâches féminines furent confiées à des préceptrices qui l'instruire des bienséances de cours, de la danse, de la broderie, etc. Kaheena était une femme de passion. Depuis toute petite, elle appréciait la danse et le chant, ses parents entretinrent ce feu qui l'animait. Certains disent qu'on naît contorsionniste, d'autres non et quelque soit la vérité, l'enfant possédait une souplesse conséquente. Ainsi, sa passion entretenue par les spectacles de danse et de cirque que sa mère ou son père l'emmenait voir, la poussa à travailler plusieurs heures par jour car le corps apprend relativement lentement et qu'en plus ce dernier est un très mauvais élève, il oublie fort vite. Lorsque la jeune fille n'étudiait pas où ne s’entraînait pas, Kaheena apprenait à monter car une fierté Ilnhedrîne est le dressage de chevaux. Ce sont des cavaliers d'émérites et Kaheena ne pouvait démordre à cette prérogative. Son enfance et les débuts de son adolescence furent bien rempli.

Lorsque la fleur tacha son lit de sa sève carmine et fut en âge de se marier à ses treize ans, ses parents décidèrent de lui laisser bien moins de mou. Avant tout, elle se devait de rejoindre la cour du Monarque-Tout-Puissant et d'y faire ses armes. Un voyage fut organisé en direction de la capitale. Lors du trajet, le suite se fit malheureusement attaquer. Si certains ont pu s'échapper, d'autres furent tuer, les femmes emportées, violées et réduites à l'esclavage. Kaheena réussit miraculeusement à s'en sortir pour se perdre parmi le paysage. Elle vit là la bénédiction du Dieu Shavpeh et lui dédie encore à ce jour un culte privilégié même si elle remercie chaque jour chaque déité pour l'avoir protéger des affres du désert. Ainsi commença le périple de sa survie durant plusieurs longues semaines. Elle connut la faim d'abord puis la soif, le froid aussi, vint ensuite le désespoir. Après deux jours à errer sans manger ni boire, Kaheena fit la découverte d'une de ses plantes qui regorgeant d'eau si on prenait la peine d'en détruire la surface. A l'aide d'une pierre, elle put se « désaltérer ». Perdue au milieu de cet océan de sable, il fallait avant tout qu'elle retrouve une des pistes qu'empruntaient les caravanes sans tomber sur quelconques malandrins. Car voila déjà quatre jours qu'elle marchait et marchait avec cette impression inéluctable de tourner en rond, la jeune fille tomba par miracle sur la carcasse d'une chèvre convoitée par des oiseaux de chasse. Car la faim lui tiraillait les entrailles, elle chassa les bêtes à jet de pierre, hurlant telle une possédée pour les effrayer. Son stratagème fonctionna et telle un animal affamé, elle fondit sur la viande faisandée qu'elle dévora sans le moindre dégoût. Elle resta deux jours dans les environs de la carcasse, buvant la rosée ou dénichant un cactus pour étancher sa soif. Lorsqu'il ne resta plus que les os, Kaheena dut bien se rendre à l'évidence. Il fallait se remettre en route. Ainsi les semaines passèrent et puisque la Demoiselle était intelligente, elle apprit à guetter le vol des oiseaux quand la nuit tombait, ceux-ci s'abreuvant le plus souvent à quelques marres, chasser et manger ce qu'elle trouvait, lézard, araignée, scorpions. Lorsqu'elle trouvait un endroit qu'on pourrait faussement qualifier d'hospitalier, elle s'y attardait. Le plus dur demeurait les nuits froides à passer qu'elle régla bien des semaines plus tard en trouvant le moyen de se faire un feu par le biais d'un bout de verre trouvé et quelques broussailles et bois réunis. Kaheena avait désormais un tout nouveau style de vie dont elle s’accommodait presque bien. Le calvaire prit fin des mois plus tard lorsque par chance, elle reconnut une piste qu'empruntait les caravanes, les traces étaient encore fraîches. Marchant sans relâche, c'est lorsque la nuit était déjà bien avancée qu'elle finit par trouver le campement. Un des gardes la découvrit noire de crasses, les habits en lambeaux, vêtue de peau d'animaux à moitié pourrie et d'une pestilence sans pareille. Méfiant dans un premier temps, Kaheena expliqua son cas et montra les armoiries de sa maison, un pendentif en or comme preuve. On la prit d'abord pour une voleuse et elle manqua d'être battue mais le Maître de la Caravane ne pouvait ignorer l'éloquence et la prestance que la jeune fille dégageait sans parler de sa connaissance sur sa Maison. Puisqu'il était un homme bon, bien qu'il eut espérer un présent en échange, il consentit à l'emmener avec lui jusqu'à sa destination prévue. Là bas, il enverrait un courrier afin de prévenir la Maison de Zaaldrīzés . La femme du Maître de la Caravane, une certaine Sasselia la prit sous son aile et puisqu'elle n'avait jamais pu avoir d'enfant, elle prit soin d'elle. Kaheena retrouva sa décence d'autre fois, lavée, coiffée bien qu'on dut couper une partie de sa chevelure tant cette dernière s'était emmêlée. On soigna ses vilaines blessures qui s'étaient infectées, d'autres ayant mal cicatrisées.

Après une semaine, l'Enfant des sables put retrouver la vie qu'était la sienne. La joie de sa famille était indescriptible, la croyant à tout jamais perdue. Cependant, le projet de la mener à la cour du Monarque-Tout-Puissant demeura. On lui laissa du répit jusqu'à ses quatorze ans, où Kaheena fut introduite. Elle se rendit compte que la vie dans le désert était bien doux que la cage aux lions qu'était la Suite royale. Malgré cela, la pucelle avait un certain don pour s'adapter aux milieux « hostiles ». Son innocence s’effrita comme la peinture s'écaille avec le temps. Elle découvrit les langues de serpent, l'alcool et son lot d'incohérence et plus encore le stupre. L'orgueil naquit en son être et peu à peu un chemin bien distinct se dessina. Refusant chacun de ses prétendants, Kaheena devint impétueuse avec ses parents, c'était pour leur bien. Elle vit plusieurs Monarque, à qui elle avait déjà alloué plusieurs conseils, se succéder jusqu'à ce dernier en date. Ayant de bons rapports avec ce Roi, sa chance de s'élever au delà de cette vermine de Cour était venu. Elle pria une nouvelle fois Shavpeh qui avait été bon avec elle depuis son enfance. Kaheena se proposa à maintes reprises ses services au Roi. Celui-ci lui confia dans un premier temps de menues-missions au sein de la cité d'Haïdayath d'ordre sociale, administrative,etc.Elle proposa aussi quelques idées pertinentes pour améliorer la qualité de vie du peuple, ainsi que pour la fluidité des ordres administratifs de la Cité. Puisque son travail était jugé bon, le Roi étendit l'impact de la Dame aux divers cantons Ilnhedrins et régla ainsi quelques problèmes entre divers clans ou du moins apaisa les tensions.Dans un premier temps, Kaheena fut nommée Conseiller. Au cours d'un Conseil, il était question de traiter avec un Officier de la Couronne melborienne, naturellement la Dame se proposa en l'absence de toutes réponses des autres conseillers. Suite à l'entrevue, le Roi la jugea à la hauteur et la récompensa en lui arrogeant lle titre de Conseiller Royal.

Selon la Dame, ce ne sont pas les Puissants qui font la loi mais ceux qui murmurent à leur oreille.