Si nombre d'hommes ont connu le fléau des dragons, les Ilnhedrîns eux, ont un passif avec la cruauté de la nature. Reclus dans les terres hostiles, sur les vastes, ardentes et crayeuses étendues du Désert Ilnhedrim, ces peuplades jadis nomades et constituées de clans épars ont connu de sombres décennies. Si ce n'était pas l'astre diurne qui les étouffait sous son poids, c'étaient les vents du nord, qui à la nuit tombée, apportaient des courants glaciaux sur leurs terres désolées. À l'image des Kharvarîms, les Ilnhedrîns sont des survivants, des colons qui ont appris à dompter leurs capricieux domaines. Les véritables guerres qu'ont connu ces hommes du désert les ont confrontés aux Etherés, plus précisément au peuple des Hâles. La grande tribu des Navels, en communion avec sa terre, chassa bien longtemps les mortels de son territoire. Mais les Ilnhedrîns apprenaient vite et organisaient des battues nocturnes, profitant des courants glacés et de la torpeur des élémentaires pour organiser de véritables massacres. L'antique aversion de ces deux peuplades a donc une histoire. Rapidement, les nomades se sont sédentarisés autour de points d'eau, en épuisant certains pour ne laisser dans leur sillage que des villes fantômes. Dans d'autres, ils parvinrent à profiter de l'obscurité des rares montagnes ou dénivellements rocheux pour établir leurs cités. La cité d'Haïdayath, la capitale Ilnhedrîn en est un parfait exemple, car elle surplombe ces océans de sable, juchée sur le plus haut mont de Nerÿe, Uhelsayith. Ce peuple semble avoir principalement misé sur des forces incontrôlables pour sa protection, celle du soleil et des vents, qui tuent chaque année, des centaines de badauds imprudents.

✧ Politique & croyances

La hiérarchisation Ilnhedrîn est singulière, basée sur une fédération. Plusieurs petits conseils gèrent différents 'cantons' et se regroupent auprès du Monarque pour les décisions importantes du royaume. Lors des conseils établis à Haïdayath, les neuf cantons se regroupent et chaque parti est représenté par trois têtes. Le seigneur de guerre, son conseiller et son plus riche marchand, chargé de jouer les négociateur lorsqu'une contribution est demandée par un autre parti ou par le Roi lui-même. Le roi lui, jouit d'un conseil plus fourni, comptant un émissaire, deux marchands, et un général des armées. Cette approche très économique du pouvoir caractérise bien les Ilnhedrîns qui a propension à éviter les conflits, ce sont sans doute eux qui comptent dans leurs rangs les meilleurs diplomates. Ils attisent la méfiance des Melboriens, car ils ont bien vite appris à naviguer en politique. Ils sont depuis peu aux coudes à coudes dans ce domaine d'expertise, avec les fils du nord.

Les Ilnhedrîns ont pendant longtemps voué un culte au soleil, leur meilleur allié et leur pire ennemi. Dans leur plus ancien dialecte, Holshakk, "seigneur de l'astre" est bien souvent cité et glorifié. Cette déité est majoritairement adorée, mais depuis peu, de nouveaux cultes ont émergé, on parle de dieux comme "Shavpeh" - le père de la bonne fortune et du commerce, "Tayrnhagarn" Sombre seigneur des longues nuits, un culte à présent prohibé par la fédération, car il serait à la source d'une cellule d'assassins et "Béalle" - La Matronne des flammes, qui aurait poussé certains mortels asservis, à vénérer les Hâles comme des dieux.

✧ Mode de vie & coutumes

Les artistes de rue, les itinérants font partie intégrante de la culture Ilnhedrîn, on y voit des très nombreux musiciens et chanteurs, cracheurs de feu, jongleurs et acrobates. Un Ilnhedrîn aime le spectacle, l'opulence et il dépense sans compter pour voir tous ces fous, se prêter à d'incroyables prestations. On note aussi de nombreux voleurs, car dans un domaine où l'or coule à flot, la convoitise est démesurée, dans les étendues désertiques de l'orient, "l'or" est le pouvoir et tout le monde veut sa part. Nombre de chasseurs de reliques et de pilleurs hantent le désert à la recherche de reliques, principalement affiliées aux hâles et plus près des frontières, aux Kheradas. C'est un commerce qui semble bien nourrir l'économie car les Melboriens sont friands de ces petites babioles, qu'on pense bien trop souvent inutilisables.

Les étoffes, épices et armes exotiques sont sans doute les créations les plus couteuses de tout Thosam, elles viennent par cargaison entières de l'orient pour les terres occidentales et nordiques. Sabres, cimeterres, armes de jet, soieries et nombre de pierreries, viennent alimenter les coffres Ilnhedrîns. L'export est une grande force pour les nomades qui vendent aussi de puissantes montures, robustes et increvables. Bien évidemment les fils du désert ont de très nombreuses échoppes et ont appris à se diversifier, mais leur principale force est sans aucun doute le commerce à l'état brut, car ils revendraient un monocle à un aveugle. On trouve aussi chez ces maîtres de l'or de très nombreuses créations Melboriennes et Kharvarîm, leur accès aux ressources des autres nations est très aisé, car ils maitrisent aussi le troc et dit-on, l'art de corrompre. C'est aussi ce qui rend cette peuplade dangereuse, car même le plus fidèle des compagnons peut se retourner contre ses affidés grâce au pouvoir insidieux de l'argent.

Atouts :
- Grande capacité d'adaptation aux climats hostiles
- Économie, caravanes marchandes
- diplomatie, art de la corruption
- Dressage des chevaux, entre autres montures

✧ Alliances & mésententes

- Nations humaines : Un Melborien bien payé est un bon allié, un Melborien bien surveillé en est un meilleur. Sous les arcanes des fils du nord, les Ilnhedrîns devinent une grande richesse qu'ils seraient prêts à atteindre par n'importe quel moyen. C'est sans doute ce qui rend les entrevues de la triade si "tendues". Les Kharvarîms sont à leur sens plus aisés à domestiquer, ce sont des brutes qui n'ont pas vraiment leur place dans les hautes sphères du pouvoir. Ils font de très bons alliés et hommes de main, alors ils sont grassement choyés, mais qui sait ce que deviendraient leur entente si un Ilnhedrîn reprenait le trône de l'Empereur.

- Kheradas : Majestueux, mais bien trop imbus de leurs personnes. Aujourd'hui, les mortels évoluent et l'orgueil que nourrissent les demi-dragons sera sans aucun nul doute leur plus grand fléau.

- Etherés : Adulés par certains, détestés par d'autres, ils restent sous surveillance des fils du désert. Mais aucune action hostile n'est engagée à leur égard, du moins tant qu'ils ne tentent pas de reprendre leurs anciennes possessions.