Les Chroniques de Nerÿe
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 Kylia Zraden

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Kylia Zraden
Kylia Zraden
Messages : 13
Neÿr Neÿr : 7957

Feuille de personnage
Don innés:
Inventaire:
Informations générales

Aigue ❖ Brimaën ❖ 25 ans ❖ Pêcheuse de perles ❖ Ilphyn


▐ Familier(s): Aucun
▐ Montures(s): Il y a bien un Hyrtanis familial dont elle peut emprunter le dos quand personne d'autre ne le fait.

▐  Magie liée:  Magie de l’eau

▐  Dons innés:
- Résistance élémentaire
- Régénération élémentaire
- Don élémentaire

▐  Dons naturels (compétences):
- Baromètre maritime : A force de naviguer depuis son enfance avec des marins parfois beaucoup plus vieux, elle sait presque parfaitement prévoir quel temps il va faire (malheureusement il existe toujours des ratés quand il s'agit de voir un caprice du vent) en regardant le ciel (et en utilisant un peu sa capacité à trouver l'eau dans tout ce qu'elle sent autour d'elle, par conséquent l'humidité n'y coupe pas) mais uniquement en mer ! A terre, elle serait bien en peine de faire la même chose au vu du peu de temps qu'elle y passe en moyenne.
- Création d'objets en tous genre : S'il y a bien une chose qu'elle a toujours eue, c'est de la créativité. Don devenu passion, elle se plait à imaginer toutes sortes d'objets dans les matériaux qu'elle maitrise (bois, coquillages, tissus) et les réalise sans trop de mal, bien qu'elle y passe parfois beaucoup de temps avant d'obtenir un résultat qui lui plaise. Sa famille dit souvent d'elle avec affection qu'elle a des doigts de fée.

Physique

Kylia Zraden  Imgpre10

Si l’on devait utiliser un seul mot pour qualifier Kylia, ce serait sans doute menue. De taille moyenne, les bras fins et des jambes effilées, elle n’en reste pas moins habituée à manier les cordages et nager de longues heures. Aussitôt qu’elle se met au travail, on découvre des muscles saillants, des épaules moins arrondies et des chevilles aux appuis solides. Ses doigts presque trop fins surmontent une main calleuse, qui peut tenir avec fermeté le cordage le plus rappé comme saisir avec délicatesse les plus petites perles. Sa peau quoique très pâle garde de très fines -quasi imperceptibles- traces des longues journées passées au soleil. L’éclat presque trop blanc et tout à fait uniforme ne laisse transparaitre aucune usure, si ce n’est au creux de ses mains habituées à de longs travaux.

Dans son dos fin retombe une lourde cascade de cheveux épais et abondants d’un bleu vif tirant légèrement sur le vert et aux reflets changeants. Cette longue masse raide et fluide, elle la retient le plus souvent pour ne pas être gênée par quelques mèches rebelles plus courtes qui retombent  sur son front.

Comme toute personne de son peuple, la pudeur ne fait pas partie du tableau, mais l’aspect pratique l’emportant largement sur l’aspect esthétique, si l’on peut distinguer un ventre plat et des mollets de gazelle sous des vêtements fins, ces derniers ne sauront la mettre à son avantage. Abîmés, délavés par le sel et le soleil, le bleu indigo de sa tenue de travail s’est blanchie jusqu’à parfois laisser entendre que la trame ne tarderait pas elle  non plus à flancher. Cela ne l’empêchera nullement d’être présentable si l’occasion se présente. Quel intérêt de se faire belle pour passer la journée perdue en mer ?

Pour une aigue elle n’a rien d’exceptionnel de prime abord et ne s’en plaint pas. Mignonne, mais sans plus. Mieux vaut être ordinaire que difforme, et si possible avec ses branchies sinon on n'est bonne à rien ! Cependant il y a toujours quelque chose qui démarque un être vivant d’un autre, quelque chose dont on se rappelle et qui restera souvent bien longtemps accroché à son souvenir.

Un visage fin sur un cou de cygne. Ce n'est peut-être pas encore ce qui la différencierait d'une autre de ses congénères. La joue lisse et les pommettes hautes, on remarque surtout son nez droit au-dessus de lèvres bien dessinées et légèrement pulpeuses, pâles et pourtant soutenues sur sa peau laiteuse. Une légère cicatrice  vient rompre l’harmonie de sa bouche, petite entaille fine mais profonde, plus claire et vite oubliable. Et sous deux sourcils fins, sertis comme deux morceaux d’océan on peut croiser un regard expressif, rêveur, aux tonalités sombres de la mer quand la nuit vient de tomber. Brillants et pétillants, ces deux saphirs félins sont ornés de longs cils sombres qui donnent plus de profondeur à son regard. Si vous croisez un jour une petite aigue nommée Kylia, vous ne vous souviendrez sans doute que de ses yeux.

Psychologie

Kylia Zraden  Imgpre10

La vraie pudeur ne réside pas seulement dans le fait de cacher son corps. Toujours souriante et avenante, il n’en est pas moins que de sa vie, de ses pensées profondes ou de son ressenti, vous ne saurez rien ou tout au plus pas grand-chose. Plus à l’écoute pour se préserver qu’autre chose, elle demeure cependant attentive à ceux qui le demandent, laissant tranquilles ceux qui le souhaitent, car si elle n’apprécie pas qu’on essaie de fouiner dans sa vie, elle ne déprécie par le désir des autres d’en faire de même. Cela ne l’empêchera pas de rester avenante et souriante, d’une nature enjouée et posée et finalement, on peut le dire, de bonne compagnie.

Il est rare selon certains de trouver une femme qui apprécie le silence, et si c’est bien le cas, Kylia est donc une femme rare. Le chant des vagues et le bruissement du vent valent tous les discours remplis de mots vides de sens ou d’intentions malveillantes. Car si elle donne l’impression d’être douce et naïve emmitouflée dans son silence plein de sourires, elle n’en reste pas moins une femme qui sait calculer ses intérêts avec précaution, et son intérêt principal reste la paix. La sienne en premier, bien entendu.

De nature calme, c'est une personne au tempérament effectivement doux et de bonne volonté, quand bien même il lui arrive aussi d’avoir ses moments et de faire sa mauvaise tête. Travailleuse et n'ayant pas peur de la solitude, elle ne rechigne pas à partager son espace avec d’autres mais bon courage à celui ou celle qui voudrait la distraire ! Même si elle peut faire preuve d’esprit (dans les limites du possible pour un pêcheur), elle préfère user de son sens pratique et de ses dons manuels au lieu d’essayer à tout prix de briller en société. Mieux vaut être un imbécile heureux plutôt qu’un génie au bout d’une corde, comme dirait son grand-père. Et cette maxime personnelle lui permet au quotidien de rester bien tranquille.

Peu contrariante, elle n’en reste pas moins sur son idée quand elle estime avoir raison, chose qui n’arrive presque jamais une fois sortie du domaine maritime, car si elle n'est pas dénuée de confiance en elle, quand elle ne sait pas, son cher silence arrive en courant lui porter son coussin le plus confortable pour écouter son interlocuteur. Légèrement têtue, donc, elle a du mal à admettre de vive voix qu'elle a eu tort, même si intérieurement la remise en question est déjà belle et bien faite (quand elle n'est pas trop prise par ses émotions pour la faire, bien entendu). Les mots ont souvent du mal à sortir, et dans le fond il est assez difficile quand on ne la connait pas de savoir si elle ne sait pas les manier ou si elle se fiche éperduement de communiquer. La réponse est pourtant plus simple qu'elle n'y parait : elle réfléchit bien trop à ce qu'elle va dire pour réussir à parler à temps. Alors autant se taire.

Mais si de prime abord elle a l’air tout à fait inoffensive et attaquable aisément, c’est une autre chanson qui vous sera chantée à l’arrivée si vous essayez d’abuser un peu trop de sa bonne foi. Malheureusement pour elle, son seuil de tolérance est assez éloigné. Loin d’être insensible et parfaitement docile, elle n’hésitera pas à faire comprendre avec diplomatie qu’il existe des limites à tout et surtout à ne pas dépasser, et sans que le ton ne monte (courageuse mais pas téméraire), une fois que le point de non-retour est passé, sa rancœur suivie de près par son indifférence prennent le pas. Difficile à voir venir quand on la connait mal, prévisible quand on sait comment elle fonctionne et qu'on sait ce qui va la peiner ou l'agacer. Et dans le domaine de la difficulté, le retour peut s’avérer compliqué voire impossible une fois certaines bornes franchies, quand bien même un pardon (à payer assez cher) puisse être envisageable. Trop gentille ? Sans doute son pire défaut.

Histoire

Kylia Zraden  Imgpre10

Un éclair d’argent passe.
Rapide. Imperceptible.
Une main se tend. De longs doigts blancs, effilés, luisants comme des lames de rasoir. Un instant, il me semble la reconnaitre.  L’éclair d’argent passe à nouveau, virevolte sur lui-même. Puis s’éteint. La main semble le suivre, comme si malgré la distance elle parvenait à effleurer du bout de ses griffes la surface iridescente.
Un murmure lointain, sorti du plus profond du néant vient troubler la paix capricieuse, qui se révulse en même temps que la petite lueur. Je le sens plus que je ne l’entends. Une légère impulsion dans la chair. Infime, mais désagréable.
La petite tache argentée s’allonge, joue avec ma main, avec mon bras. Le malaise grandit. Quelque part, je sais que ce qu’il se passe ne devrait pas avoir lieu. Et pourtant, il n’y a rien de mal à ce qu’il en soit ainsi.
L’impulsion se fait plus forte, plus pressante. Il me semble reconnaitre un son lointain, une voix familière. Déformée, peut-être. J’arrive à peine à distinguer ce qu’elle me dit. Je  ne perçois plus non plus les mouvements de plus en plus vivaces de l’éclair d’argent.
Kylia…
Mon bras retombe. Ma main disparait de mon champ de vision.
Kylia…
Une vague inquiétude. Une légère palpitation cardiaque, puis soudain…
Kylia !

Le visage de mon frère m’apparait, couvert de sueur, angoissé. A ce souffle court et à ces sourcils froncés, je sais déjà que tu n’as rien de bon à m’annoncer. A peine redressée du hamac, je sens sa main sur mon poignet, et sa voix pressante ne laisse rien échapper de plus qu’une phrase à laquelle je m’attendais sur un ton cependant surprenant.
« ça recommence. »
La tempête, évidemment. D’un geste de la main, je le repousse en arrière, prends ma place pour poser pied sur le plancher humide. Sous cette grande carcasse et ce visage mature, l’enfant qui se serrait contre moi les nuits d’orage vient-il de reprendre pleinement sa place ?

Ta haute carrure me précède dans les escaliers, mais je vois à tes épaules affaissées que tu n’es pas tranquille. Pourtant devant les autres tu fais le dur, mais avec moi tu ne sais pas grandir. Tu le voudrais bien, je le sais, je le vois à ta manière de faire, à ta manière de me parler, d’être toujours devant moi quand tu penses pouvoir me protéger. La vérité, c’est que nous sommes trop proches pour avoir grandi l’un et l’autre. Je resterai toujours l’ainée qui sait débloquer les situations, tu seras toujours l’oreille à qui je confie ce que j’ai sur le cœur.

A l’horizon, le ciel est noir, la mer à peine plus sombre. Le temps semble s’élever, on sent que le vent monte et que les vagues ne vont pas se recroqueviller vers le fond des eaux. Rien de bien agréable, rien de bien grave non plus.
« Ce n’est qu’un orage, la tempête est passée depuis un moment. Il n’y a pas besoin de s’en faire, il faut juste attendre. »
Ton lourd silence pèse à côté de mon épaule, et je sais que tes yeux clairs scrutent mon visage. Avant même que tu ne prononces un seul mot, je sais déjà ce que tu vas dire. Et avant même que tu ne le dises, tu sais déjà ce que je vais te répondre. C’est pour cette raison que tu ne dis rien.

Le temps s’écoule lentement. Trop pour toi. La patience n’a jamais été ton fort. Mais ce n’est pas en faisant les cent pas que les nuages s’en iront plus vite, tu sais ? Au loin les premiers zébras vont bientôt apparaitre. Il est vrai que ce n’est pas facile, mais un jour toi aussi tu te sortiras de tes certitudes et tu sauras mieux sentir les choses, les écouter et les anticiper. Le tonnerre roule jusqu’à nous. Si seulement tu cessais de t’agiter, tu ne sursauterais pas comme un damné sur un champ de braises. Et si je te le dis, tu vas t’emporter, pris en faute. C’est pour cette raison que je ne dis rien.

Le ciel n’est pas si menaçant. Les éclairs sont lointains, pas un brin d’air pour nous rafraichir et un silence de plomb dont seul le tonnerre est maitre pour l’interrompre. Au pire une bonne rincée, au mieux un spectacle rare.
Je n’ai jamais compris pourquoi tu avais si peur des intempéries. J’aimerais tellement pouvoir te le demander, pourtant la réponse je pense déjà la connaitre. Du moins, je pouvais la comprendre par le passé. Aujourd’hui c’est différent. Tu laisses aller tes angoisses parce que tu sais que je suis là et que je peux gérer la situation à ta place. Tu sais que tu n’as pas besoin d’être le plus fort, je ne te le reprocherai pas. Mais si tu avais été tout seul, tu aurais bien fait quelque chose, n’est-ce pas ?

A te voir tourner et vérifier que tout soit en place pour pallier le pire, je me dis que tu dois sans doute avoir peur de l’échec. Notre père ne t’a jamais appris que l’échec n’était pas le miroir de l’incompétence, simplement parce qu’il ne sait pas penser autrement. Avec le temps, tu apprendras que l’on peut être le meilleur et essuyer des défaites tout comme être mauvais et grimper jusqu’à la victoire. Du moins, j’espère que tu finiras par le savoir…

****

Je me suis à nouveau endormie et je sens comme un soupçon de reproche dans ton regard. La pluie qui vient de commencer à tomber me réveille difficilement. Ça ne date pas d’hier, tu as toujours sursauté au moindre souffle et j’ai toujours eu un sommeil de plomb. Je ne peux empêcher un léger sourire, qui s’agrandit, s’agrandit, fait froncer tes sourcils, un peu plus, encore un peu plus… Puis tu ne peux plus t’en empêcher, tu ris, comme à chaque fois. D’un signe de la tête, tu m’invites à te suivre et nous allons tous les deux nous glisser sous le semblant d’abri que forme le haut de la descente à la calle.
« L’ancre est toujours bien en place ? »
Un signe de tête affirmatif.
« De toute façon tu avais raison, il s’est contenté de tonner un bon moment et maintenant il pleut. On n’en aura sans doute pour pas longtemps. Notre vieux a raison, il va falloir que j’apprenne à me calmer ou je ne serais jamais bon à rien. »

Je suis bien surprise que tu abordes le sujet avec autant de facilité. J’aimerais pouvoir te dire que tu es loin d’être un bon à rien et que notre père ne changera jamais, qu’il est grincheux de nature et brut de décoffrage. J’aimerais pouvoir te dire aussi que ce n’est qu’une façade, une façon d’être et qu’il ne sait pas être autrement, ni comment t’exprimer ce qu’il pense vraiment. Parce qu’il pense que c’est inutile et parce qu’il pense que tout est clair. Que tu sais déjà qu’il est fier de toi et qu’il voit en toi un fils dont beaucoup rêverait. Mais pour une fois je doute. Est-ce bien utile que je te le dise ? Ou plus précisément, est-ce que tu me croirais si je te disais tout ça ?

« Tu sais, Kylia, je t’admire, parfois. Lui avoir dit que tu ne voulais pas de son bateau et avoir fait ce que tu voulais sans lui laisser le choix. Sans te sentir coupable, en plus. Je sais que je n’aurais pas pu le faire, il ne m’aurait pas laissé faire. Et je sais que je n’aurais pas eu le courage de lutter. »

Oui, je sens bien que tu veux que je te dise quelque chose, que tu as besoin que je te rassure, et à cet instant précis je comprends ta détresse. Combien de fois au cours des années que j’ai passées avec lui sur son foutu bateau de pêche j’ai ressenti le besoin qu’il me dise –ne serait-ce qu’une fois- que j’avais fait quelque chose de bien ? Des dizaines, pour ne pas dire des centaines. Mais il est ainsi, il ne sait pas dire quand les choses vont bien, il ne sait que signaler ce qui ne va pas. Il économise les mots, mais pas par avarice. Il ne sait pas les utiliser, c’est tout.
Et j’ai tendance à lui ressembler dans des moments comme celui-ci. Tout ce que j’aimerais te dire, dans le fond, pourquoi est-ce que je ne peux pas le faire ? Qu’est-ce qui m’en empêche quand tout est absolument limpide dans mon esprit ? Rien.

« Tu sais, il faut beaucoup plus de courage pour lui faire face au jour le jour. Partir et lui dire que tu en as assez, ce n’est pas grand-chose, surtout que je ne suis pas partie bien loin. De pêcheuse au gros sous les ordres d’un père en mal d’autorité, je suis passée pêcheuse de perles aux moindres exigences d’une grand-mère tyrannique. Dans le fond je ne suis même pas sûre d’être gagnante.
-Présenté comme ça… »

Je sais que tu aurais préféré entendre autre chose, mais je ne sais pas quoi te dire de plus. Par où commencer ? Pour aller où ? Je me demanderai toujours comment font les gens qui savent réconforter les autres. Il parait que ça s’apprend, mais j’ai sans doute manqué les bons moments pour le faire. Parce que là, maintenant que nous sommes tous les deux à attendre qu’il cesse de pleuvoir et que Flyn et Sylvin reviennent avec du secours, le moment aurait été parfait pour que je te dise ce que tu as besoin d’entendre. Seulement je suis aussi incapable qu’une huitre devant un couteau.
Heureusement que pour toi j’irais au bout du monde !

« Tu verras, avec le temps tu comprendras qu’à chaque fois qu’il garde le silence, il est en train de tourner dans sa tête dix milles choses qu’il aimerait te dire. Je sais que je me trompe peut-être et qu’il peut tout aussi bien penser que c’est inutile de perdre son temps avec des remarques positives, mais je préfère croire que c’est parce qu’il ne sait pas s’y prendre. Tu ne dois absolument pas douter de toi. Tu feras encore des erreurs, on en fait tous et quel que soit l’âge, mais tu es sur la meilleure voie que tu puisses avoir. Et quoi que tu puisses en penser, il est plus fier de nous que s’il nous le disait tous les jours. Tu penses qu’il était déçu quand je suis partie mais en réalité il me préfère capable de dire les choses au lieu d’obéir en silence. »

Le silence qui suit ce que je pensais être une bonne idée me parait suspect, voire même gênant. J’en ai sans doute trop dit. Ou alors tu penses que je suis profondément dans le faux, ce qui pourrait tout aussi bien être le cas. Il y a des fois, je comprends parfaitement mon père et sa détestable habitude de ne jamais desserrer les dents. Les possibilités de passer pour un âne sont instantanément anéanties. Il ne me reste plus qu’à faire semblant de n’avoir rien dit. Faire le mort est encore la tactique la plus rapide à mettre en pratique.

« Comment tu peux savoir tout ça sur lui ? »
Tes questions ont toujours le don de me faire sourire.
« Je le sais parce que je suis comme lui. Moi non plus je ne suis pas douée avec les mots et je préfère ne rien dire. Parfois, je fais l’effort d’être plus loquace pour ne pas faire le même effet que lui sur les gens, mais ça n’est pas évident. Dans son cas il faut simplement se dire que nous sommes ses enfants et que quoi qu’on fasse, son cœur d’artichaut ne pourra jamais nous résister. »

Un long silence accueillit ces paroles. A force de grandir aussi vite, tu finiras toi aussi par m’apprendre des millions de choses, et peut-être même qu’un jour j’aurais autant besoin de toi que tu n’as eu besoin de moi quand tu étais enfant. Les choses ne sont pas faites pour rester immuables.
Nos yeux se portent sur l’eau qui ruisselle doucement sur le pont jusqu’aux trous des bordures. Le haut du mât pend toujours lamentablement. Ce bateau est tellement vieux que nous aurions pu tout aussi bien le laisser couler, personne ne t’en aurait voulu. Pourtant tu as décidé de le ramener jusqu’au port. Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire mais c’était une vraie décision, celle que personne n’aurait prise. Ta décision. Et rien que pour cela tu pourras sauter à quai la tête haute.

Les heures passent et le jour se lève doucement à l’horizon. Tu t’es endormi assis contre le montant de bois, complètement exténué. Après autant d’émotions, ça ne te fera pas de mal. Sans faire de bruit, je me lève, mes pieds nus foulant un plancher encore humide et presque glissant. Cela fait longtemps qu’il ne pleut plus. L’orage est passé, la journée promet d’être belle. Les jumeaux arriveront bientôt.
L’air marin entre avec une fraicheur âpre dans mes poumons. Les mains posées sur la rambarde, j’observe l’eau qui s’éclaire doucement des rayons à fleur de mer.
Un éclair argenté passe.
Virevolte.
Saute en dehors de l’eau.
Virevolte à nouveau.
Puis disparait.

Et vous !

▐ Pseudo: …Appelez-moi comme vous voulez ?
▐ Âge: 21 ans
▐ Mot de passe: Qui trop combat le dragon devient le dragon lui-même.
▐ Comment as-tu connu le forum: Par un topsite
▐ Présence sur le forum:5 / 7 (En réalité je peux tous les jours, mais je préfère me garder une marge pour les imprévus)
Kylia Zraden  Vavapr10
MessageSujet: Kylia Zraden    Kylia Zraden  EmptyVen 4 Oct - 21:57
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Khëradashulzâmn
Premier Dragon
Khëradashulzâmn
Messages : 256
Neÿr Neÿr : 8553

Bienvenue officiellement Kylia!
j'ai lu ta fiche et je n'ai rien à redire, tout est parfait! Ceci dit, j'ai été surpris par le style d'écriture de ton histoire, je n'aie pas l'habitude de voir des texte écrit à la deuxième personne x)
Sur ce, je te valide! tu peux aller faire ta fiche de lien, rpg, créer ton grimoire et bien sur commencer à rp !
Bon jeu à toi =)
MessageSujet: Re: Kylia Zraden    Kylia Zraden  EmptySam 5 Oct - 10:21
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Kylia Zraden
Kylia Zraden
Messages : 13
Neÿr Neÿr : 7957

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Merci ! =D
Et ne t'en fais pas, en rp je suis très conventionnelle et toujours à la troisième personne =)
Je repars me remettre au travail de ce pas !
MessageSujet: Re: Kylia Zraden    Kylia Zraden  EmptySam 5 Oct - 19:34
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MessageSujet: Re: Kylia Zraden    Kylia Zraden  Empty
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