Il était nombre d'arcanes celées dans les étendues sauvages de Thosam, des plus hostiles aux plus … Engageantes. L'hermétisme des Sorcières était une valeur singulière, comme l'arrogante échancrure d'un atour de blandice ; il était rompu à pousser à au crime en toute innocence. Les ensorceleuses, paraissait-il, savaient en dépeindre sans s'en laisser conter, inéluctablement, le Ribaud voulut s'assurer de la véracité de ces affirmations. C'était après tout un appel, une supplication, celui d'un interdit qui n'attendait que d'être bravé : Le Sabbat.
Il n'était pas difficile, de duper les non-initiés, ceux que le Cornu nommaient les "Creux". Tant de mortels fats de brandir l'acier et soucieux sans doute, de compenser quelques carences, quand les grands de ce monde, jouaient sur des schémas supérieurs. Cette mascarade avait grandement amusé le Draconique, mais avec le temps et la croissance exponentielle de son insanité, ces petites frasques ne lui suffisaient plus. Il lui fallait quelque chose à mesure de sa folie : celle de la grandeur.

Sous des traits bien humains, il avait infiltré plusieurs brigues de guerriers, écoutant ça et là, les frivolités habituelles. Les récits de bataille fardés et endimanchés d'exploits, la sempiternelle diabolisation des siens, de piquantes informations sur les conflits intérieurs entre autres vétilles et … une montagne de babillages inconsidérés. Sur cet insipide fond, persuadé qu'il rentrerait une queue entre les jambes et l'autre basse, le Tabellion décida de se rabattre sur les Chambrières d'une Auberge Thorgardienne. Après tout le froid mordait dans la Toundra. Aux lendemains de sa veillée, il enjoignit un groupe de mercenaires, pour lesquels il devint un riche marchand d'Illnhedrie prêt à payer rubis sur l'ongle afin de bénéficier d'une escorte. Les lieues se succédèrent une semaine durant, entrecoupées de bivouacs sauvages et de repas frugaux, les humains tentèrent de contenter leur "vache à lait" tant bien que mal, sans savoir qu'ils ne seraient jamais payés pour tout ce mal.
Et puis vint cette soirée, en basses-terres Melboriennes, où le bourg d'Aulemelle semblait en pleine effervescence … Une de ces nuits où la lune pleine recevait le blâme des mortels pour sa "néfaste ascendance". Quelques mineurs entre autres pèlerins, s'étaient rejoints pour "Le bal de Minuit" et après une investigation de plus aisées, l'aboutissement de la poursuite se présenta …
Les festivités allaient donc débuter.

Filant la marche, le faquin sous les traits d'un humain qui aurait pu être l'engeance d'un Kharvarîm, serina avec ses comparses agités, jusqu'à ce que le convoi s'arrête dans une clairière … De toute évidence, le lieu de ralliement qu'ils appelaient, la "Passe des élus".