Les Chroniques de Nerÿe
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 - Du Daguet au Cerf - ( Aegle / Märblen )

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Märblen Nhyvar'dîm
Empereur de Thosam
Märblen Nhyvar'dîm
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Entre les murs lambrissés, sous les dallages marmoréens du Palais impérial, se trouvait un dôme. Le cercle peint sur les tressages de jonc, matérialisait une voûte incorporelle, qui avait sans conteste, couvert les plus redoutables épéistes de la Nation Melborienne. Cette lice avait porté les plus grands au zénith d'un regard … Celui du seul Viron. Celui là même, qui contenait cupidement, les éclats d'une élite au Nadir des considérations … Celles de la plèbe.
Le traçage pourpre ne se contentait pas de scinder abruptement les paillasses écrues, non, il délimitait un ver, un schéma.
Tout un monde.
Une aire modulable, un nodule où les frères liés du Cercle étaient des dieux, les maître d'un fragment planaire, un lieu, même, où l'Empereur n'était plus qu'un compagnon. Un alter ego.
Le puy d'une nouvelle connaissance : Savoir abrier du voile de la mort.

Dansant sous les rais tremblotants, cerclé par les torchères, un simulacre falot dansait entre onde et abysse. Parmi les vrombissements, stridulations et tintements, l'acier fendait les ténèbres comme l'éperon d'un navire de guerre sur des ondes brunes, accaparant les trop maigres rayonnements du feu. L'on ne percevait au loin, que cette lamelle flottante, cette funeste promesse qui faisait hurler l'éther. Enfin la silhouette mutine quitta sa gangue ténébreuse, personnifiant le spectre, substituant l'acier à la chair. L'Empereur effectuait ses enchaînements, aux prises avec quelques chimères.

Le Réprouvé marmoiré, gambillait avec l'obscurité pour seule détractrice, accommodante muse et instructrice qui accouchait dans son infinie matrice, cauchemars et antagonistes à hauteur d'une imagination des plus débordantes. Avec ses chausses de cuir pour seul bardage, une tranche mordante pour unique égide, Marblen ne lâchait rien, le torse déjà constellé de gouttes cristallines. Une moiteur insuffisante pour le désarçonner. Pour le désarmer.
En ces rares mais délicieuses occurrences, le feu mordant de la transe emplissait le Monarque d'une agréable chaleur, éloignant les maux de l'usure, repoussant les limites de l'endurance. Cette valse effrénée dura bien une trentaine de minutes, avant que le Patriarche des trois "maisons", ne décide enfin de faire bonne garde pour son hôte : Aegle.
Les cheveux imbibés et le front ruisselant, l'aspirant de cette instruction, en bon prétendant à l'auréole, se préparait pour l'arrivée de son plus grand atout. La fine lame qui allait en cette heure tardive, éprouver la moindre parcelle de son corps.

La tiédeur agréable d'une aura mêlée à la sienne, comme la caresse d'un foyer grandissant, vint arracher un maigre sourire au Roi, déjà affairé à s'éponger pour effacer les indignes traces de son effort :

" Je vous soupçonnerais presque d'égrener le Grand sablier Aegle. Dois-je cette ponctualité à mon exquise nature ou bien à votre désir de me voir ploir, une fois encore ? "
MessageSujet: - Du Daguet au Cerf - ( Aegle / Märblen )   - Du Daguet au Cerf - ( Aegle / Märblen ) EmptyMer 18 Sep - 19:42
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Hiver sombre et profond, au cœur d'une veille constante, languissant dans l'immensité d'une vie pourtant éphémère. Poudreuse enchâssée dans l'écrin impalpable de sa volonté, drapant ses pensées d'un sinistre linceul. Éclatante obscurité, brûlant gel pulsant au creux de son cœur endurcit par des années de désillusions, des années à côtoyer le pire de l'humanité, l'observant et l'étudiant d'une haute indifférence. Année après année, il s'était évertué à couper tout les liens putrides qui l'avait retenu à cette valeur controversée que l'on nommait sociabilité. Amis, familles, connaissances... Qu'étaient véritablement ces êtres, si ce n'était de potentielles faiblesses, des parts de la cangue dont chaque être humain était affligé et se complaisait à alourdir sans nécessité. Année après année il avait laissé couler le flot de sa jeunesse, ce phalène automnale dont les ailes cristallisées étaient devenu le Samhain de sa maturité précoce, lorsqu'il s'était, tôt, joint à la trame tissée par l'Empereur, lui pavant la route en compagnie de ceux qu'il nommait, une pointe de miel teintée de ciguë sur la langue, ses compagnons d'armes. Esprit hiémal par excellence, l'épéiste ne se réclamait d'aucune faction ni d'aucun cercle d'une quelconque nature, et l'uniforme du Viron était moins un honneur que la liberté, pour lui, de servir le maître qu'il s'était choisit et qui l'avait choisit en toute connaissance de cause, en parfaite considération de la tendance  frima de son caractère...  Un gel accepté, quoi qu'échauffé dans l'espace clôt de crâne par l'acceptation des autres réprouvés, à sa grande satisfaction. Ils n'avaient pas plus à craindre de lui que d'un prédateur dégriffé, pour autant qu'ils restât parfaitement constant en leurs loyautés. Lui n'avait que faire de l'apparat, il n'était pas un meneur, et certainement pas un poseur. Il était l'hiver rigoureux observant le monde alentours, attendant, étudiant, cœur gelé et esprit froid, calculateur... Il était un garde du Viron, moins en son nom qu'en sa fonction, et il n'avait après tout qu'un seul centre d’intérêt venant polir les abords acérés de sa vive critique : Märblen.

Pour des raisons qui n'appartenaient qu'à lui, et qu'il taisait volontairement, le couronné avait été, et était toujours, sa plus grande source de curiosité, et, à proprement parlé, d'indiscrétion. Indiscrétion quant à ceux dont la présence crasse se voulait limitrophe de celle de son souverain et qui représentaient un danger potentiel pour sa vie, danger qui n'aurait en aucun cas la permission de vivre une seconde de plus si il était avéré. Tout comme l'hiver emportait sans le moindre état d'âme les fous et les faibles, il n'hésiterait jamais à trancher une gorge si cela signifiait préserver l'ivoire derrière le masque. Aucune pitié, aucun amour, à peine un brin de considération pour une heureuse minorité, et ce quelque chose d'indéfinissable avec lequel il rivait ses yeux sur la nuque de l'Empereur, décortiquant le moindre geste jusqu'à l'os d'une pensée dévorante. Frère... mot bien cruel, outrageusement vulgaire, dont on ornait le platiné en ces lieux austères, loin de toute forme de spontanéité et d'innocence, dans l'étreinte engourdie d'obscurité du cercle intérieur, du cercle du Viron... Frère, il ne l'avait, certes, jamais appelé ainsi, ne l’appellerait sans doute jamais ainsi, d'ailleurs, ne dérogeant point à la règle qu'il s'était établie, pas même pour l'admiration ou cette sorte de tortueuse affection qu'il pouvait éprouver, distraitement, pour lui. Ou bien était-ce simplement qu'une appellation plus singulière lui était réservée ? Hypothèse raisonnable, si ce n'était d'un sourire tendre qu'il effaçait de telles idées, se gardant bien d'y donner crédit quant bien même elles pouvaient toucher au but. Un sourire à la tendresse extrême, mais dont l'observateur attentif pouvait saisir le tranchant, aussi affûté qu'une lame de torture, la caresse sur la peau semblant le plus délicieux des plaisirs, l'ouverture de la chair rouge comme l'épanouissement d'une fleur empourprée de passion sanglante... Un sourire de prédateur observant la proie aventureuse s'avancer sur un territoire autrement plus dangereux.

Si il s'offrait le loisir d'espionner les autres, il n'acceptait pas, au contraire, qu'on tente de s’immiscer dans ses pensées. C'était là un crime plu que pendable, un outrage... Un outrage qui en cette heure, entre chien et loup, le persiflait insidieusement, ombrageant son humeur qui pourtant se voulait à l'origine des plus accommodantes. Au cœur de la tourmente, la femme qu'il avait rencontré l'après-midi même, et qui faisait battre tambour en son esprits, en des centaines de symphonies différentes, toutes hurlants leurs propre jugement. Il n'en désirait aucun. La vérité, c'était qu'il avait beaucoup à dire à sa sérénissime altesse, beaucoup trop, à dire vrai, et rien qui n'aurait sa place à l'aube de l'instant qu'ils s'accordaient tout deux. Son agrément à cette séance nocturne n'était en rien affecté par les sombres considérations qui moiraient la toile de ses réflexions, diktat arrogant révélant sans son accord la valeur profonde en laquelle il tenait le seigneur. Aussi marchait-il d'un bon pas vers le centre de ce qui était, sans romance aucune, son existence, laissant d'un caprice paresseux s'étioler convenances et déconvenues, soulignées de scepticisme et d'un fébrile déni... Pied posé sous le dôme de perle, rien ne comptait plus que l'effrénée sarabande qui l'attendait, promesse du poids intime de la lame à son flanc, qu'il prisait plus que sa langue. Aucun besoin de mots, dans le tourbillon d'acier exalté d'une seule obsession...  et au détoure d'un ondoiement de pénombre, il se tint là, grande figure marmoréenne, à demi spectrale dans sa pâleur de cendres mordorées, braises couvant et réchauffant la chape hivernale. Ah... Märblen... qui lui arrachait son regard sans daigner chercher le gage de son bon vouloir, prunelles dépareillées dévorant chaque parcelle de sa chair de lait frappée du marteau enflammée de l'effort. Il ne pouvait s'empêcher de le détailler, alors même qu'il s'avançait pour le rejoindre au sein du cercle sauvage de flamboiement teinté d'incarnat...

Point de masque en cette heure, quoi qu'il n'en ai pas réellement l'usage. Son faciès était un masque changeant qui s'adaptait parfaitement à la situation qu'il vivait, aussi riche d'expressivité que son âme en était dépourvue, démence drapée de mauve, riant au son des mâchoires de cuivre... « Exquise n'est pas le mot que j'aurais employé  » Il ne niait ni n'agréait, sinueuse anguille suivant ses propres désirs sous le couvert d'une défroque pleine d'authenticité. Le voir ploire n'était un gageure. Ce qu'il voulait, réellement, c'était le voir, le plus simplement du monde. Doucereuse obsession qu'était son assujettissement par la curiosité, de laquelle il se riait, péremptoire. Exquise n'était de toute façon pas le terme approprié pour un être tel que le souverain, qui n'était qu'un peu moins le couronné pour un peu plus de Märblen, au patronyme soudain moins inconvenant. « L'on me taxe parfois de n'avoir pour politesse que la ponctualité  » Un coup d'oeil indécent à l'arrière du masque, ouverture fugace sur le spectre d'un rictus presque joyeux, du moins d'une paisible honnêteté, qu'il n'aurait jamais laissé filtré devant un autre que celui qui savait tout de lui ou presque. « Je leurs réponds que le temps n'est gage d'aucune courtoisie, tout au plus la prétention d'en finir plus vite avec la besogne  »

Tison d'amusement chassant un bref instant les brumes de l'irritation subversive, interne, à bas mots. Le platiné semblait déjà prêt à combattre, lui-même ne tarderait pas à l'être, alors même qu'il commençait à se parer pour l'entraînement, là dans le clair obscure de ce cercle bichrome. « En l’occurrence, je suis en retard d'une minute et demi  » Et en cela, il était affreusement sérieux. Si ses estimations s'avéraient correctes, il n'avait guère perdu plus que cela à s'apprêter pour cette rencontre, après les événements de la mi-journée. Il était en retard, pas assez pour faire perdre son temps à son compagnon de duel, et juste assez cependant pour montrer à quel point il estimait le délicat d'un instant qu'il savourait sans ambages. Et au tintement léger de l'acier tiré du fourreau, le poids rassurant du sabre de la garde dans le creux de sa main, il laissa l'empereur à sa besogne, le temps pour lui de retrouver cette assise naturelle qui faisait son efficacité....  
MessageSujet: Re: - Du Daguet au Cerf - ( Aegle / Märblen )   - Du Daguet au Cerf - ( Aegle / Märblen ) EmptyVen 20 Sep - 20:43
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Pâle ophidien que voilà … Rugueux en dessus et doux en dessous, le sang-froid ne feignait aucune chaleur avec son veilleur. Son égide. Son Héraut.
Sans plus de besoin, que d'aubaine, il conservait avec le bretteur, un contact d'une grande fraîcheur que beaucoup d'adeptes de la tiédeur qualifiaient de 'glaciaux'. Le Monarque semblait amusé par ces considérations douceâtres. Surtout lorsque ses doigts finissaient emprisonnés dans les moites et brûlantes paumes de verts galants, souillant le dos de sa main de leur pulpe sirupeuse.
Tant de jus de baies purgatives qu'il celait, qu'il laissait lentement aigrir, distillant le poison …
Au delà de tout soupçon, il y avait dans les échanges de ces bâtards, une teneur invisible, des silences plus lourds de sens que les oraisons filandreuses enjointes par ses conseillers. Autant de guides qu'il ne manquait pas d'oindre, pour mieux les abandonner à l'ivresse de leur propre exhalaisons. Délectable vision que de voir des limiers agnosiques errer dans leur sillage, chassant leur queue et piétinant leur ombres.

Sous couvert des jeux d'épées, d'élans martiaux, Märblen avait souvent talonné Aegle, requérant toujours un peu plus sa présence. Il ne faisait cependant aucun doute que la véritable raison de ces entretiens, n'était guère circonstancielle. Les mots étaient bien plus substantiels que le fil de la lame, teintés d'une capiteuse suggestivité, presque … D'erotisme. Sous bien des abords, l'énigmatique atout était devenu le fruit défendu du Souverain, en ce sens qu'il demeurait encore une énigme. Un recueil scellé par une trop fine membrane de cire, l'estampille d'un farouche hermétisme que le Réprouvé se refusait à briser, quand il s'estimait capable de s'en faire conter le contenu par son auteur. Une chronique qu'il n'interpréterait guère, une pudeur qu'il était prêt à respecter, se contentant de cette ombre qui s'effeuillait lentement … Très lentement.

" Quand d'autres n'ont pour politesse … Que la politesse. Je vous reprocherais cependant, une toute autre … Grâce "

Coiffant cet échange d'or, celui du silence, l'homme de platine poinçonna l'ombragé d'un regard sibyllin :

" … Votre accablante droiture. Vous êtes bien le seul à me piquer de traits quand d'autres s'essayent aux tirs en cloche, me régalant de leur éminente sinuosité. Peut-être êtes vous le plus habile, entre tous. "

D'un sourire net, le Père des trois nations exempta l'intime, balayant les quelques remparts qu'il avait l'habitude d'ériger pour les autres, couvrant sous l'arc de ses lèvres, une certaine estime pour l'abordé. Levant le menton et assouplissant le pont de muscles raidis qui enjambait sa nuque, le Dynaste des Nhyvard'îm s'apprêtait lui aussi, à sa manière. Tenant pour acquis les apports de son 'cavalier', le seigneur d'albâtre escomptait approcher sa cible, au pas d'une danse qu'il avait appris à apprécier. Il piétinait toujours autour, certes, mais il n'était pas bloqué dans un cercle … Non, il suivait une lente spirale. Celle qui pouvait le mener au coeur de la lice et d'Aegle.

" Eprouvons donc … Votre adresse. "

Paré de ce rictus aiguisé, l'Empereur fondit sur le bretteur, succédant les appels. Battant la mesure du talon pour mieux astreindre son compétiteur. Offrant un parfait profil dextre, il entama les hostilités de façon tout à fait offensive, composant son attaque de deux battements volontaires sur la lame adverse, avant de se dérober à une troisième taille pour prendre l'avant bras de la nouvelle ombre qu'il affrontait, d'une banderole. Nulle feinte dans cet assaut, juste un travail sur ses propres réflexes, car pour l'heure la vivacité de son éminence grise ne lui faisait pas défaut, celle de son corps, en l'occurrence requérait encore des efforts
.
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Tintement suggestif, marqué, des mots ployant sous la poigne ferme du couronné qui jouaient d’eux comme d’amantes éperdues, symphonies d’innombrables soupires lascivement distillés dans l’absinthe d’un silence lacé d’une mutuelle compréhension. Fidèle limier, l’héraldique ne manquait certes jamais de répondre aux rigoureux appels de l’homme qu’il servait, offrant sa silencieuse personne comme mutine compagnie à la chasse assidue du couronné. Valse de l’esprit dont ils enchaînaient les pas, en parfaite jonction l’un avec l’autre, croisant les figures de style lacées de non-dits, laissant frapper le suave gel d’une pensée authentique… L’œil suivait le rythme, pliant pour ce souverain qu’il guignait de ses attentions et esquivait de ses réserves, en un jeu vieux comme le monde, en un spectacle d’infinie suggestivité, laissant s’étioler les secrets comme les jalons d’un flot de temps aussi continu que la lente révolution d’un astre que semblait fraîchement incarner le père des nations. Ombre d’hiver veillant avec constance et n’offrant à la linotte éberluée ayant l’audace de l’approcher que le silence de son paraître succin… mais ombre prenant vie en digne compagnie, attendant sans doute avec plus de fièvre les appels que la décence ou l’ego ne l’admettrait.
 
Lueur adamantine de son regard singulier, caresse des prunelles raclant la forme platinée et laissant se diffuser, le temps d’un battement de cœur, le venin d’un amusement cruellement franc. Choc de miroirs se jaugeant. Certes, oh certes, que de creuses politesses drapant les cœurs pourris d’une ambition démesurée là au dehors, qu’il observait évoluer tels de tristes animaux de foires, malades de pathétisme. N’égalant guère la monstruosité de ses considérations, les élans des fats engoncés de soie ne lui tiraient rien plus que les restes d’une pitié sacrifiée à un animal mourant. Peut-être était-il le plus habile effectivement, ou peut-être était simplement qu’il ne s’embarrassait nullement de cette sinuosité d’anguille qui caractérisait les courtisans chassant aux genoux du couronné. Peut-être ne s’embarrassait-il nullement de doute sur un doigté qui présidait à ses vœux. Gracieux, il accepta le concours du pâlot fantôme qui faisait toujours l’objet de ses regards, se dressant, droit et digne, au centre de l’impalpable tribune… Attendant, soupesant l’approche offensive de son adversaire de l’instant. Complaisant, l’ombré se prenait au jeu, offrant à son prétendant une réponse à l’équilibre parfait, se refusant à étriller le dynaste.
 
Valse du corps, s’accordant à la joute de leurs psychés, alors qu’il le laissait s’éprouver sur la forteresse de sa maîtrise, l’œil assombrit d’une concentration propice, alors qu’il ne s’ornait pas du mépris de ses propres aoûts, jouant de l’autre comme d’un précieux instrument pour son propre plaisir. Et au profit d’une ouverture toutefois, il n’hésita nullement à piquer le flanc à découvert, le poussant quelque peu, décida à l’éprouver à sa propre manière alors que son esprit trop éveillé plongeait dans une torpeur harmonique, et lui offrait, présent des plus agréables, un brin de paisible abandon dans le simple travail de deux corps niellés d’acier…
 
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