Les Chroniques de Nerÿe
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  - Pour qui sonne le glas ... - ( Alaana / Märblen )

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Märblen Nhyvar'dîm
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Märblen Nhyvar'dîm
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Talecombe avait changé de nom et de visage depuis un moment … Pour devenir Cendregal. Ce tertre dévasté qui devait son nom aux ruines noires et aux carrières brunies par les flammes dévastatrices d'un dragon. Beaucoup parlaient de Lurthargar, "Le Roi des terres brûlées", un effroyable prédateur qui avait plusieurs siècles auparavant détruit la scierie de ce lieu-dit, la seule entreprise florissante d'un bourg en plein essor. Le couvreur de voûte avait desteind des hectares de forêt aux alentours, privant les villageois de gagne-pain et d'abri.
Mais les fables Kharvarimes, étaient réputées pour leur "emphase" et "disproportion" littéraire. Tantôt Lurthargar était une colossale bête, de la taille d'un palais, couvert d'écailles aussi épaisses que des murailles … Alors que dans la bouche des plus fats, il n'était qu'un nuisible volant, de la taille d'un cheval de traie, bardé de squames à peine aussi gros que des coquilles. Les ravages perpétrés étaient bien visibles quant à eux, comme tant d'autres stigmates laissés par ces créatures centenaires … Voir millénaires. Les gens du cru, crasseux et meurtris avaient déserté les vestiges du village pour laisser place aux pires vermines du continent. Principalement des chasseurs de têtes, des mercenaires et pillards. Il ne subsistait plus qu'un fort passablement délabré, dont la pierre d'un noir volcanique, exposait d'impressionnantes coulées. L'informe masse architecturale, exposait des tours usées, semblables aux amas grimpants d'une fourmilière … Les quelques rares masures encore intactes, bien que roussies, avaient été consolidées de ci, de ça. Une exposition navrante de la pauvreté et de la misère.
C'est sans aucun doute la raison pour laquelle le Viron impérial s'était trouvé obligé d'arborer des guenilles puantes de haire, les défroques de léprosés sans aucun doute … Il était rare pour l'empereur de ne pas se confiner sous une rassurante couche d'acier, d'avancer sans masque.

Seule une ample et longue capuche d'un gris ardoise, couvrait sa chevelure de platine, sous l'arc de chaislin élimé, seul son nez aquilin et pointu émergeait, couvrant un arc inversé, celui de ses lèvres tirées par le dégout et le dédain. Mal rasé, suintant depuis plusieurs lieues, il ne sentait que l'âcre mélange de sa sueur et du parfum rance de ses "royales toilettes". Il portait une vieille brigandine brune, armée de lamelles rouillées et ses beaux gantelets d'armes avaient fait place à des mitaines décousues. Son seul luxe était d'avoir gardé sa fidèle lame, empaquetée dans un linge olive.
Quelle misère …
Ses hommes, eux aussi travestis en ladres, occupaient les autres tablées, couvrant le périmètre du semblant d'auberge dans lequel l'Empereur avait commandé une halte. L'aigret qui emplissait son bouque d'étain exposait des strates douteuses, il se refusa d'ailleurs à le boire. Il se contenta d'attendre que son éclaireur, chargé d'entreposer les équipements dans un "Nid", ne revienne. En somme, il fallait que le susdit empoté trouve un endroit accessible et suffisamment bien dissimulé pour ne pas attirer la convoitise de badauds. De mauvaise foi ou non, le Melborien avait pré senti les déboires à venir.

Ils attendaient depuis près d'une demi-journée, ce qui n'avait rien de rassurant. Les doigts tapotant nerveusement sur le bois de l'étal, Märblen ébauchait déjà quelques plans de 'repli'. Ses hommes avaient repéré des mouvements suspects sur leur route, du genre à fleurer l'embuscade à pleine narine. Le temps passait et il semblait long … Trop long. De temps à autres, le Roy des rois sous ses atours de gueux, risquait quelques regards vers ses hommes. Des hommes compatissants qui se contentaient de hochements de tête négatifs. Dans un soufflement à peine audible, le Réprouvé marmonna :

" Maudit sois tu, si tu ne reviens pas ou plus. "
MessageSujet: - Pour qui sonne le glas ... - ( Alaana / Märblen )    - Pour qui sonne le glas ... - ( Alaana / Märblen ) EmptyMar 6 Aoû - 13:24
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Aalana Il Faägn
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Une froide fin de journée, l’air ambiant portait haut et loin le vol circulaire des rapaces qui cherchaient parmi les cieux les augures d’une future proie. Le doux arc ou vol stationnaire que leurs puissantes ailes créaient était un spectacle qu’appréciait l’érudite. Dans chaque élément de la création il y avait cette douloureuse et semi-perfection qui était les échos lointains de la puissance des Démiurges.  Mais dans toute perfection il y avait l’inclusion qui créait le chaos et en ces heures, où le soleil avait dépassé son zénith depuis maintenant bien longtemps alors que sa course infini le rapprochait des sombres abysses des astres nocturnes, ce fut une présence obsidienne qui brisa l’harmonie des oiseaux de proie. Ombre effrayante qui laissait dans son sillage une cacophonie de cri perçant où la peur se mêlait à l’indignation des beaux volatiles. Dans la force implacable de chacun de ses battements d’ailes membraneuses, le dragon avançait, poursuivant son trajet de manière implacable. Aslack menait sa propriétaire là où elle lui faisait percevoir ses envies de direction : les frontières Kharvarienne étaient ce désir.  Etrange lieu pour l’une des descendantes des Premier Dragons et qui chevauchait l’un de ses indignes successeurs, ces succédanés qui n’étaient que dérision par rapport à leurs ancêtres.  

Mais qu’importe l’ire des habitants à l’encontre de ces enfants écailleux, Aalana continuait son  avancée. Elle n’allait pas craindre les futiles menaces de ces bipèdes rampants qui n’avaient pour avantage que leur capacité à survivre, ou d’attaquer,  en grand nombre. La semi-dragonne aspira l’air frais, ses poumons avides trouvèrent avec bonheur l’ivresse que procurait les envoles au-dessus des lieux millénaires. Malgré la hauteur qu’elle affichait et les lieux qui la séparaient du sol solide et meuble à souhait, elle pouvait percevoir les senteurs des différentes sources et essences végétales qui peuplaient les forêts Melborienne. Plantes qui malgré leurs approches semblables avec celle qui peuplait Andrasor, n’étaient que de pâle copie qui ne possédait pas l’éclat chatoyant de leurs consœurs.  Tous ici étaient mornes, à l’égale de ses peuplades et elle avançait vers un lieu qui l’était plus encore. Les restes d’une bourgade qui s’était voulue faste en son heure mais que les humeurs d’un des rois des cieux avait réduit à un état magmatique où tous n’était plus que cendre. Pourtant pour l’érudite c’était l’une des raisons de sa présence, sa recherche actuelle la portait vers une explication qui lui titillait les nerfs depuis de longues années. Qu’est-ce qui poussaient tant les dragons sauvages vers certains lieux ? Qu’est-ce qui restaient des restes au-delà de la cendre ? Peut-être que perdu parmi les débris se réfugiaient l’une ou l’autre explication ou trésor que ces créatures écailleuses pouvaient avoir laissé.

Elle avait visité divers panoramas au cours de ses voyages, mais celui-ci était l’un des sites qui l’interpellaient le plus. Néanmoins avec ses occupations aux Magistorat elle avait dû retenir longtemps ses envies avant de pouvoir partir en exploration. « Nous voilà presque arrivé à destination Aslack….. Fit-elle en se penchant sur la longue encolure de sa créature abyssale, effleurant de ses griffes l’un des côtés du cou de la bête. Au loin son regard aux reflets azurins percevait la fin de la forêt et le début du carnage ainsi que, plus loin encore, l’écho des plaines glacées du pays. D’une forte pression sur les flancs de l’animal elle lui impliqua l’ordre d’amorcer sa descente. D’un mouvement ample et puissant la créature des cieux fit une piquée en vitesse vers la forêt. L’air frais sifflait aux oreilles de la Kheradas, le zéphyr glacé fouettait sa chair lactescente et bientôt la morsure des feuillages et branchages remplacèrent celles tendres du souffle des cieux.

La vitesse avait décru plus le sol se rapprochait, mais Aslack ne produisit pas moins un son sourd au moment où ses pattes arrières ainsi que ses ailes rencontrèrent le sol. Elle démonta en se laissant glisser le long de l’animal, ses pieds griffu et nu touchèrent le sol avec aisance. « Soit calme le temps que je revienne. » Il ne serait pas tant qu’on le repère car bien qu’elle se camouflera comme elle pourrait, si on découvrait qu’un dragon domestique avait pris ses quartiers auprès des abords des frontières Kharvarines ses affaires se compliqueraient drastiquement.  L’attachant soigneusement, elle fila sans un mot de plus ; ses prunelles brillèrent et Aalana laissa  son sort de dissimulation ôter ses attributs Draconiques : ne laissant visible à la face du monde qu’une jeune femme pâle aux cheveux blonds très clairs et aux yeux azurins,  qui portait une mante sombre.  Elle n’appréciait pas s’avilir de la sorte, mais ses recherches avant tout  et son premier but était de se renseigner auprès de la population, seul eux pourraient lui fournir les bases des informations qu’elle souhaitait ardemment ainsi ce n’était pas sous sa forme originelle qu’elle pourrait obtenir ce qu’elle désirait.

Lorsqu’elle parvint à l’endroit en ruine, elle se dirigea vers l’un des rares endroits habités- l’auberge. Elle poussa la porte et entra dans l’ambiance lourde, à couper au couteau, du lieu. Et avec son entrée elle sentit les regards de l’assistance se poser sur elle, il était évident que rare étaient les femmes dans ce genre d’établissements et les plus courantes étaient qualifiées de petite vertu pour les humains.  Elle s’avança laissant couler sur la carapace de son indifférence les coups d’œil et autres remarques qui découlaient de son arrivée et elle vint s’installer à l’une des tables du fond, proche d’un mur  afin de s’y caler confortablement et de commencer un premier repérage, ‘discret’.
MessageSujet: Re: - Pour qui sonne le glas ... - ( Alaana / Märblen )    - Pour qui sonne le glas ... - ( Alaana / Märblen ) EmptyMer 4 Sep - 13:59
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Märblen Nhyvar'dîm
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L'on se figure bien souvent que les pires journées se pressentent avant de se présenter. Grossière erreur appuyée par le célèbre crédo : « J'aurais mieux fait de rester couché ».
La désastreuse chaîne de malaventures commença avec l'abord houleux d'un soiffard, visiblement plus rempli qu'une cantine de garnison, un soir de banquet. L'homme chauve et replet, l'oeil torve et la patte gauche, venait de s'affaler sur la table d'un vagabond. Nappant l'étal de son gracieux suc, l'écume godets tenta d'amorcer une conversation avec le mystérieux hère à pèlerine brune. Entre deux râles poussifs et éclats éraillés, le rustaud parvint à éructer ces quelques mots :

« Heuw 'puchon, zuzot' raijin poupouwar efarrrr l'mond' »

Ce qui résonna, aux oreilles du visiteur, comme une provocation ou une éventuelle tentative d'intimidation, était en fait une pathétique requête de soiffard, désolé d'avoir rendu son surplus de vinasse. Ceux qui maîtrisaient ce patois étrange, assimilable après une carafe, avaient compris « Hey le capuchon, t'envoies un autre raisin pour pouvoir refaire le monde ? » ; Langage de pilier de comptoir, qui, retranscrit en langage plus courant, donnerait : « Cher voyageur, discutons ensemble autour d'un bon cru ». Barrage culturel qui fut sans doute l'amorce d'un terrible engrenage.
L'homme sur lequel le paillart venait de se soulager de son état nauséeux, n'était autre qu'Ispherim, une lame de l'Empereur qui devait son statut à la seule vivacité de son fer. Quand beaucoup d'autres doublaient ces capacités d'un semblant d'esprit, le guerrier du Viron lui préférait « l'action » ; Il ne concrétisait pas de pensée, il manifestait simplement ses instincts.
Cette célérité avait été en de nombreuses occurrences, salutaire … En cette journée, cependant, elle fut délétère. A peine l'ivrogne eut-il fini de baragouiner, que son nez s'écrasa mollement dans le liquide orangé aux forts remugles, qui rongeait l'étal. Une toile de fond qui se constella derechef d'éclats carmins.

Deux tables plus loin, l'Empereur plaqua une main sur son visage, hochant négativement la tête, alors que trois gars du cru, venaient de relever le nez de leur mousses. Le calme avant la tempête s'illustra dans cette bicoque par un silence des plus gênant. Il y eu bien un espoir, quand l'embrasure vint accueillir une femme … Une diversion de premier choix, au demeurant.
Mais … A bien y repenser, ce fut sans aucun doute une très mauvaise chose. La Vestale si tôt assise, venait d'enhardir la gente masculine… l'Ost du coin aspira sans doute à accaparer quelques regards, quêter l'admiration voir même, qui sait, à faire se pâmer la jouvencelle, quand de concert, ses éléments se levèrent, pour coller une correction au « Malotru ».
Le susdit « Malotru » n'était pourtant pas seul, quatre de ses compaings venaient de répondre à l'appel défiant de ces gueux, fort de lames dévoilés par delà les linges.

Second espoir. Le pouvoir de l'intimidation face a l'instinct de survie.

L'on fut en droit d'espérer que cette exposition soit suffisamment dissuasive, et elle sembla faire son office. Les trois hommes se contentèrent de marmonner avant de proférer des menaces … Suffisamment bas pour leur intégrité physique, mais suffisamment haut, pour leur moral. Il quittèrent la piste, de cette burlesque scène d'esbroufe, avant que le quatuor ne se relaxe. Le prologue d'une longue série de tribulations, venait tout juste de débuter.

Il en fut cependant un pour l'anticiper, ou du moins pour ne pas lever sa vigilance. Märblen. D'un pas sûr donc, il gagna la table de l'Errante, jugeant qu'elle ferait sans aucun nul doute, une parfaite diversion … Sans ambages et sans réellement quérir l'opinion de cette femme, il s'installa :

« Salutations … Ma Dame, je vous prie d'excuser mes manières, mais j'ai cru deviner en vous une certaine … Hm. Détresse. Jugeant que j'étais sans doute le moins 'Ivre' sous ce toit branlant, et le mieux éduqué, j'ai jugé bon de venir à votre encontre, afin de m'assurer qu'aucun 'mauvais coup du sort' ne puisse vous affecter. »
MessageSujet: Re: - Pour qui sonne le glas ... - ( Alaana / Märblen )    - Pour qui sonne le glas ... - ( Alaana / Märblen ) EmptyMer 25 Sep - 12:47
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Aalana Il Faägn
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Un silence de plomb fît écho à son entrée, de coutume il était plus aisé de croiser  une femme dans les rues de ce hameau pauvre, que de voir une écervelée entrer dans la gueule du loup. Fort probable lorsqu’on n’était qu’une humaine sans pouvoir ou sans aucun moyen de défense. Et même pour elle qui se voulait discrète, il n’était guère aisé de se tenir à distance de la populace d’aviné sans provoquer d’esclandre. Mais en général de bons mots appliqués justement pouvaient résoudre, la plupart du temps, les désagréments les  plus mineurs. Et vu que très peu de personnes étaient sensibles à la magie dans ces lieux, elle se savait en sécurité et beaucoup la prendraient pour une sorcière, si d’aventure elle utilisait ses pouvoirs pour calmer des ardeurs enflammées par un excès d’alcool dans le sang. Pourtant, même si elle se dirigea d’une traite jusqu’à sa place isolée et se de manière indifférente comme il lui était de coutume d’être tout simplement, la Dragonne se sentit interpelée par une sensation qui lui prit à la gorge. C’était quelques choses de  tellement connu et pourtant différent dans cette personne, ou ces présences plutôt, que son échine en eut un long  frisson, qui s’étendit de la base de son dos pour remonter jusqu’à son occiput.  
Ce fut cette perception qui la coupa quelques instants de la déchéance de ce lieu et de sa moiteur à trancher aux couteaux. Mais surtout qui l’avait isolé de l’action que son entrée avait temporairement stoppée dans l’œuf et qui néanmoins semblait s’être ravivée de tous ses feux lorsqu’une partie de ces infâmes créatures réalisèrent la portée que leurs gestes pouvaient leur faire gagner en grâce à ses yeux, ou du moins de façon supposée.  

Le port haut par-delà sa capuche, elle laissait couler un regard neutre sur la scène qui se déroulait. C’était la bassesse de l’existence, l’écueil de toute une évolution vers un but plus haut et plus important. Et son cher ami lui reprochait qu’elle n’avait qu’un sombre avis sur ces choses ?  Il était naïf, bien trop naïf et étrangement utopiste dans sa manière de voir l’existence. Elle qui ne s’en tenait qu’aux vérités les plus basses sur les êtres, ne voyait rien dans ce lieu qui augmentait significativement son avis plus qu’arrêter sur la question de l’espèce humaine. Car il s’agissait bien d’une espèce et non d’êtres pour elle. Que des animaux et même si elle descendait d’eux, elle en voulait singulièrement à leur créateur d’avoir choisi des êtres si primaux et sans finesse pour  leur réceptacle premier.
Lorsque la Dragonne voyait ce sombre marasme se profiler sous ses yeux, elle en avait la nausée. Et elle retint à grand peine une grimace de dégoût, lorsqu’elle avisa qu’un de ces êtres s’avança vers elle. La Kheradas darda une œillade taillée dans le Mur à l’encontre de l’auguste personnage qui se permit de s’assoir à ses côtés. Ses lèvres, sous forme humaine, rosées se pincèrent.  Mais contre toute attente, elle n’entendit point la locution embouteillée de l’un de ces piliers de comptoir, mais celle plus qu’agréable d’un homme qui savait parler avec un bagage supérieur à la grammaire que tous jeune Kheradas se devaient de savoir à l’aune de leurs années premières.

Avec un geste lent, elle redressa ses bras pour venir retirer sa capuche de ses mèches d’un blond platine et l’abaisser à l’arrière de sa nuque. Et Aalana s’accorda  d’acquiescer d’un geste succinct avec  son fin menton les dires de l’homme. «Mes salutations, également.  Elle s’interrompit un instant, en portant un regard étonné sur la personne masquée. De lui provenait une partie de la source magique qu’elle avait perçue en entrant. Mais cela signifiait peut-être qu’une chose, c’était qu’il n’était pas là auprès d’elle par simple politesse ou  louable sentiment pour une pauvre femme. Il avait surement senti sa magie, qui était plus qu’en action afin de maintenir l’empire de son sortilège sur sa personne. Pour donner le change elle étira ses lippes d’un sourire léger. Il est vrai que vous semblez être le plus éduqué de ce quidam.  Mais même si j’estime,  ou tout du moins, je pense ne pas être en danger j’accepte votre présence auprès de moi avec plaisir.   Ce dernier mot lui écorcha la langue au-delà de toutes choses possibles.  Elle laissa son index d’albâtre, glisser sur la surface du bois. Taquinant un nœud, alors qu’elle maintenait son expression portée à l’adresse de l’inconnu. Souhaitez-vous que je vous offre un verre pour me montrer louable envers votre attention pour ma personne et qui pourrait s’avérer davantage dans les instants à venir, si vous pouvez m’aider à en apprendre plus sur ce lieu ? Sourire sucré, sourire affable et doux, alors que du bras elle fit un signe impérieux en direction de l’aubergiste pour qu’il vint les rejoindre et faire son devoir envers ses clients : c’est-à-dire les servir et plus vite qu’il ne le faisait déjà.  Et puis-je avoir l’honneur de savoir quel est le nom de la personne qui s’est portée à mon secours ? »
MessageSujet: Re: - Pour qui sonne le glas ... - ( Alaana / Märblen )    - Pour qui sonne le glas ... - ( Alaana / Märblen ) EmptyMer 30 Oct - 22:42
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Märblen Nhyvar'dîm
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Sous l'auvent souple, à l'ombre de son lainage ardoisé, l'homme se permit un premier rictus. Un de ces brocards dont la teneur était claire, l'apparat tiède d'un effort purement conventionnel. Ce pli d'une cordialité qui aurait abusé les plus crédules, restait teinté d'un cynisme distinct, une impudence rendue visible pour une "femme" aussi pondérée que l'Errante. Celle qui se voulait-être chimère, par omission, ne semblait guère employée à occulter certaines aversions. Plus particulièrement une : celle de l'homme.
Barrage entre la lame et le calice ? Entre la réalité crue du monde qu'elle venait d'investir et les arcanes du sien, ou était-ce pour des raisons bien plus … Ethniques ?
Oui, pour les réponses à ces questions, l'Empereur en haillons avait chassé toute prudence de son esprit, toute réflexion éclairée. Il avait suivi les lueurs, attiré par la flamme de la magie, conscient qu'à défaut de profiter de la chaleur de ce foyer, il pouvait aussi l'alimenter. Etre consumé.
Son audacieuse entreprise semblait d'ailleurs, irriter l'ost de suivants qu'il avait projetée derrière lui, cette kyrielle d'ombres que la clarté de l'éther n'avait pas encore révélé. Opportuniste, le Melborien lorgna cet index minaudier, cercler l'imperfection du bois d'un abord presque, sentencieux. Geste auquel il joignit le sien, apposant sa main sur le dos de cette menotte, enjoué, oui, car il devinait, il tentait … Il tâtait. Il attendit une hypothétique réaction épidermique, au moins aspira-t-il à ampouler cette chair, à la glacer d'une bise de dégoût. Evaluer la mesure de cette rôdeuse était un défi . Ce contact qu'il fit passer pour une proximité complaisante, fut couplé de mots dosés :

" Elle est assurément louable, j'affirmerais même qu'elle pourrait vous être profitable."

Ôtant sa main, l'humain se ravisa, regagnant sa zone de confort : cet apparent flegme. Il accepta l'invitation pateline de l'hôte avant de s'introduire :

" Valien d'Hiral, un errant, qui, comme vous, porte un masque. Vous aurez compris que vous ne devez pas tout à vos charmants atours. Si ce ne sont les ennuis. "

D'une nouvelle oeillade, "Valien" procéda à une rapide analyse de la situation. De la disposition de ses hommes, jusqu'au comportement des civils ; de la disposition des obstacles de la pièce, jusqu'aux éventuelles sorties, il mémorisa chaque constituant de son examen. Si ses spéculations étaient fondées, ce genre de détail pouvait s'avérer plus qu'utile. Il espéra bien se tromper d'ailleurs, même si certains êtres en ce monde, étaient bien moins doués que les tisseurs d'Ether pour maintenir les illusions.
S'enfonçant un peu plus encore dans la provocation, le Monarque se pencha sensiblement vers la vestale, la scrutant de ses perles mercurées, frappées de pupilles aiguës :

" Une dame aussi éveillée et vive que vous n'a sans doute pas besoin de guide, pas pour présager la suite des événements à venir. Ces hommes n'en ont clairement pas terminé et quelque chose me laisse à penser que vous ne pourrez vous défendre, sans vous trahir si leur intérêt vous concernant, se faisait plus … Pressant … "

Se laissant lentement retomber contre le dossier, fort inconfortable, de sa chaise, l'enfant du Nord attendit avec une désinvolture toute feinte, de voir naître les premières interprétations de son interlocutrice. Etre nébuleux, avait parfois du bon. Peut-être verrait-il ce port altier se ramasser, sous le poids du doute ? De la peur ? Le courroux n'était pas écarté, mais il se savait doté d'un atout maître : La réconfortante présence de sa garde rapprochée. Une faction qui n'était pas en reste en matière de "flair". Le front commun, tout juste insinué, devrait germer et faire son chemin dans l'esprit de la "furtive".
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